Une usine de transformation du lait qui a réussi à Rukeco

Une usine de transformation du lait qui a réussi à Rukeco

Mpa Amata Industries LTD. est une entreprise dynamique dans la commune Busiga dans la zone Rukeco. Elle collecte le lait de cette région, le transforme et le met dans des emballages destination les boutiques et les alimentations. Ce lait se conserve longtemps par rapport au lait non traité. Gervais CITEGETSE, directeur général de Mpa Amata Industries projette de collecter plus de 10 000 litre par jour au lieu de 1500 litre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 » Nous avons fait des progrès remarquable depuis la création de l’unité de transformation Mpa Amata Industries LTD. en 2017 « , fait savoir Gervais CITEGETSE. Le nom de Mpa Amata concorde avec les paroles de nos clients qui viennent acheter du lait dans l’entreprise Mpa Amata, explique-t-il. Cette société a débuté avec 4 employés mais actuellement elle en compte 15 salariés.  » Nous avons commencé avec des matériels de chauffage du lait très rudimentaires mais avec l’appui du PRODEFI nous nous sommes procurés des machines modernes de chauffage du lait « , raconte Gervais CITEGETSE.

L’entreprise Mpa Amata collabore avec des Coopératives de collecte de lait de la localité. Ces coopératives travaillent directement avec les éleveurs de vaches, les encadrent et la société Mpa Amata participe aussi dans l’encadrement des éleveurs pour avoir du lait propre et en quantité suffisante.

« Arrivé ici, le lait est traité avec toute la propreté qu’il faut’’, indique Gervais CITEGETSE. Le sol est régulièrement lavé, les habits des employés doivent rester propres et le matériel désinfecté régulièrement. L’entreprise Mpa Amata possède des insensibles capables de mesurer l’eau ajoutée dans le lait par les éleveurs qui veulent tricher afin de toucher un salaire élevé. Celui qui amène du lait qui n’est pas pur ou souillé est obligé de retourner en arrière avec son lait « , informe Gervais CITEGETSE qui ajoute que néanmoins ceux qui trichent ou amènent du lait non propre diminuent de plus en plus grâce à la sensibilisation des encadreurs.

 

Les éleveurs perçoivent des salaires toutes les deux semaines selon la quantité de lait amenée. Ces derniers ont compris maintenant les bienfaits de l’élevage des vaches et du lait car autrefois le lait n’était pas vendu, il était consommé par les enfants et les voisins gratuitement, indique Gervais CITEGETSE.

Les éleveurs des vaches qui fournissent du lait sont maintenant capables d’envoyer leurs enfants à l’école, de s’acheter des habits, de se faire soigner, de se construire une maison convenable et de prendre une bière le soir.

La société Mpa Amata a elle aussi connu des progrès, mais elle a beaucoup de dépense liée à sa croissance.  » Nous projetons de collecter plus de 10 000 litres alors qu’actuellement nous collectons 1500 litres par jour « , informe Gervais CITEGETSE. En plus du lait pasteurisé, du lait concentré, du fromage, du jus de tangawizi, la société Mpa Amata compte fabriquer d’autres produits comme le yaourt, les fraises, les vanilles, les jus de mandarines, de citrons, de carottes etc. Cette entreprise emploie déjà 4 chimistes.  » Moi-même j’ai effectué plusieurs formations en matière de transformation des produits agro-alimentaires « , fait savoir le Directeur Général de Mpa Amata Industries.

Mais la pandémie du coronavirus a freiné les activités de la société Mpa Amata. Les frontières ont été fermées depuis le mois de février au niveau du Rwanda, du Kenya et de la France d’où proviennent les emballages et les produits pour conserver le lait et fabriquer le fromage.  » La consommation de nos produits au niveau de Ngozi, de Cibitoke, de la RDC et de la ville de Bujumbura a aussi chuté suite au ralentissement économique dû au coronavirus « , annonce Gervais CITEGESTE.

 

Sur ce, le Directeur Général de Mpa Amata Industries demande aux bailleurs de fonds burundais ou étrangers de construire des usines d’emballages et des produits de conservation du lait sur le sol burundais et la réouverture des frontières.

Olivier BIZIMANA