Vue générale des participantes à la rencontre © Akeza.net
A l’occasion de la célébration de la journée internationale de la Femme, l’Agri Pro Focus qui vise une meilleure coopération des différents acteurs aux chaines de valeur agricoles et la valorisation de entrepreneuriat des agriculteurs Burundais en collaboration avec l’association des Femmes Entrepreneurs du Burundi AFAB en sigle a organisé un atelier consultatif à l’endroit des différentes Associations des Femmes œuvrant dans le secteur agricole sous le thème :«Egalité des opportunités dans l’agri business au Burundi».
Selon J.Paul NZOSABA,le coordinateur national de l’Agri Pro Focus, le choix de ce thème a été dicté par le fait que la Femme Burundaise surtout la Femme rurale n’a pas les mêmes opportunités que les hommes. « La Femme rurale passe presque la totalité de son temps en train de cultiver mais au moment de la récolte son mari écoule toute la récolte au marché pour acheter de la bière. C’est incompréhensible», précise-t-il.
Il ajoute que la seule solution pour pallier à cela est que les Femmes adhèrent en masse dans les associations pour avoir un espace d’expression afin de défendre leurs droits ensemble.
Claudette NGENDANDUMWE,la présidente de l’Association des Femmes Entrepreneurs du Burundi quant à elle précise que le choix de ce thème n’a pas été le choix du hasard. Cela parce que l’agriculture est l’un des secteurs porteur dans ce pays en ce qui concerne l’économie national. «Nous avons choisi ce thème pour toucher la majorité des Femmes Burundaise mais aussi parce que l’agriculture est l’un des secteurs porteurs en ce qui concerne la survie de ce pays, elle est parmi les trois secteurs qu’il faut vraiment encourager pour relever l’économie du pays» affirme-t-elle.
Elle regrette aussi que la Femme rurale utilise beaucoup d’énergie que l’Homme : «le plus grand défi avant de parler même de la finance c’est la culture. La Femme rurale qui fait l’agriculture ne s’estime pas alors que c’est bien elle qui fait tout pour nourrir la famille. La Femme rurale travaille plus de 19 heures sur 24.A part qu’elle se charge des enfants pendant toute la journée, la nuit elle doit aussi se charger de son mari. Pour qu’elle puisse s’améliorer, pour passer de l’agriculture de subsistance à l’agri business, elle a besoin de formation mais malheureusement la femme rurale n’a pas cet accès –là», déplore-t-elle.
Eugène Dusengimana l’une des participantes en provenance de l’association «TURASHOBOYE» de Buterere précise que la Femme est la base du développement familial, en son absence la famille chute. C’est pourquoi on doit lui accorder une grande place.
Alexandre NDAYISHIMIYE