Théâtre : Des acteurs burundais impressionnent au « Kampala International Theater Festival»

Théâtre : Des acteurs burundais impressionnent au « Kampala International Theater Festival»

Le «Ugandan Museum » de Kampala accueillait du 26 au 30 novembre 2019 un grand festival  de théâtre dénommé « Kampala International Theater Festival ». Le Burundi a été représenté par Irivuga Art Company avec la production « Les larmes de crocodile » et Umunyinya avec la production « Children of Amazi » (Les enfants d’Amazi).

 

Participation par invitation

Comme nous l’a révélé Laura Sheïlla Inangoma, la compagnie « Irivuga Art Company » a été sollicitée par le «Kampala International Theater Festival» et Faisal Kiwewa de « Bayimba Foundation ». Faisal avait assisté à une des performances des membres d’Irivuga Art Compagny qui avaient eu le soutien de l’Ambassade des Pays Bas au Burundi.

Au cours du Festival, Irivuga Art Company a présenté « Les larmes de crocodile ». Ils ont fait trois réprésentations : le 26 novembre à 19h  à la Résidence des Pays Bas en Ouganda, le 27 novembre à 19h 45min au « Ugandan Museum» pour le Kampala International Theater Festival et le 28 novembre à 14h 30 min à l’Ecole Française Les Grands Lacs- Kampala.

Umunyinya  a reçu l’invitation grâce à la directrice du «Kampala International Theater Festival» Madame Déborah Asiimwe comme nous le confie le comédien Arthur Banshayeko alias Arthur Ban. La production « Children of Amazi » (les enfants d’Amazi) qu’ils ont présentée est le fruit d’une collaboration de douze comédiens originaires du Burundi, du Rwanda, de la République Démocratique du Congo, du Kenya et de la Belgique. Ceux qui sont allés à Kampala pour le festival était au nombre de sept.

Les deux groupes ont eu beaucoup de défis qu’ils ont pu surmonter avec efficacité. Irivuga Art Company a eu beaucoup de challenges comme nous le raconte Laura Sheilla. « Nous avons eu beaucoup de défis entre autres traduire le texte et garder les tonalités sincères de colère, de joie, de transe, ou d’autres émotions en parlant une langue nouvelle, le travail sur prononciation et celui sur l’intonation, jouer en anglais une pièce théâtrale écrite en français, … », indique-t-elle.

Pour «Umunyinya », Arthur Ban évoque des problèmes de transport et la sélection des acteurs. « Nous avons eu des problèmes de déplacements surtout au niveau des frontières. Aussi, nous devions nous départager en deux groupes parce qu’il y a ceux qui devraient aller prester en Belgique car notre pièce était en tournée à Bruxelles », confie-t-il.

 

«Irivuga Art Company» marque le public ougandais

Comme on peut le remarquer à travers des publications sur facebook d’Ougandais ayant participé au festival « Kampala International Theater Festival », Irivuga Art Company a séduit beaucoup. Un certain Daliman Dila (son som sur Facebook) s’exprime en disant :« Beau est le seul mot qui me vient à l’esprit pour décrire la dance-théâtre « Les larmes de Crododile ». Gdah  Oyebot écrit sur Facebook : « Si Kampala International Theater Festival allait donner des prix aux meilleurs, je choisirais la représentation « Les larmes de crocodile. Ils étaient extrêmement intéressants et brillants ».

Notons que les acteurs de la compagnie Irivuga Art Compagny sont composés de danseurs de danses traditionnelles et modernes et de comédiens dont six filles et onze garçons. Ils ont été formés pendant trois mois sur des techniques d’expression corporelle et des jeux/débats théâtraux avec Féri de Geus et Noortje Bijvoest sur des exercices techniques de jeux d’acteur. Ils ont également fait un focus avec le metteur en scène Jeroen Kriek, sur la danse hip hop avec la formatrice béninoise Lucrèce  Atchade et sur une composition Rap avec danses traditionnelles béninoises avec Rachel Agbossou.

 

Melchisédeck BOSHIRWA