Téléphone mobile : en 2017, le taux de pénétration a dépassé la barre des 50%

Téléphone mobile : en 2017, le taux de pénétration a dépassé la barre des 50%

Photo d’illustration ©Akeza.net

Le taux de pénétration du téléphone mobile estimé à 1,6% en 2005 a grimpé 12 ans plus tard, pour atteindre plus de 50% en 2017, soit près de 6 millions d’utilisateurs selon l’ARCT. L’ouverture du secteur des télécommunications à la concurrence et la baisse du prix du téléphone portable sur le marché sont autant de facteurs qui peuvent expliquer son évolution

 

Au Burundi, de 1979, lors de la création de l’Office National de Télécommunications (ONATEL), à 1997, le secteur des télécommunications était monopolisé par l’Etat. Ce n’est qu’à partir de 1999, qu’ont été octroyées les premières licences à des opérateurs de télécommunications privés pour l’exploitation des réseaux GSM.

Aujourd’hui, ce secteur est exploité par quatre opérateurs : ECONET-LEO, LACELL ONATEL et VIETTEL. Les deux premiers exploitent uniquement les services de la téléphonie mobile tandis que les deux autres exploitent, en même temps, les services de téléphonies mobile et fixe.

Taux de pénétration du téléphone mobile de 2005-2017

Source : Statistiques tirées des rapports de l’ARCT et de la Banque Mondiale

Le tableau ci-dessus retrace l’évolution du taux de pénétration du téléphone mobile au Burundi. Estimé à 1,6% en 2005, les statistiques de l’ARCT l’ont tablé à plus de 50% en 2017, soit près de 6 millions d’utilisateurs du téléphone mobile.

Si le téléphone portable a connu une telle évolution, c’est parce qu’il ne sert plus seulement à passer des appels, mais aussi permet des services pratiques pour la grande majorité de la population tels que les services de messagerie instantanée et les textos.

le téléphone ne sert plus seulement à passer des appels

Le téléphone ne sert plus seulement à passer des appels ©Akeza.net

D’ailleurs, aujourd’hui, plusieurs burundais préfèrent utiliser quotidiennement des applications moins onéreuses pour discuter et s’informer comme WhatsApp, Skype, Viber, Twitter ou Instagram au détriment des canaux traditionnels.

En ce qui concerne la téléphonie fixe, depuis l’arrivée sur le marché du téléphone mobile, son évolution a été stagnante.

Nombre d’abonnés à la téléphonie fixe de 2005-2017

Source : Statistiques tirées des rapports de l’ARCT et de la Banque Mondiale

Comme on peut le voir sur le graphique ci-haut, en 2005, le nombre d’abonnés à la téléphonie fixe était de 27 744 ; en 2017, il est passé à 23 409, soit un taux de pénétration de 0,2%. Il a crû jusqu’en 2010, et après il a presque évolué en dents de scie.

Les nouveaux usages du téléphone mobile vont certainement contribuer dans le développement du marché de la téléphonie mobile au Burundi, en particulier, et de l’économie, en général, en facilitant bon nombre de services relevant de différents secteurs comme la finance, l’éducation, la santé, etc.

 

Blaise NKURIYINGOMA