Réseaux sociaux : Des mots forts et touchants de Francine Niyonsaba

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C’est dans un post sur son compte Instagram que la vedette de course a annoncé la perte de sa grand-mère qu’elle considérait comme sa mère. A travers des mots qui font couler des larmes, « Firecine » se dévoile et raconte son enfance.

Elle commence par un mot  émouvant« Je suis ce qu’on pourrait appeler en vrai kirundi une batarde. Je n’ai jamais eu la chance de prononcer le mot « papa ». J’appelais ma grand-mère « maman » parce qu’elle jouait avec moi et me faisait rire. Le fait qu’elle soit morte me fait énormément mal » écrit-t-elle dans ce post.

Elle poursuit en décrivant son enfance avec la seule qui était chère à ses yeux « On était pauvre. Très tôt le matin, ma mère allait dans les champs et cherchait contre vents et marées à nous avoir une belle vie. Elle m’a mis sur le banc de l’école où d’ailleurs on m’appelait indigent parce que je n’ai jamais eu de père ».

Mu Kirundi ciza ndumwana WISHUSHU nta mahirwe namato YUGUHOHA Papa nigeze  ngira  nahamagara  Nyokuru Maman kubera niwe yankinisha,nkatwenga, kuba yapfuye kare Birambabaza  cane. Twari abakene Nama mbona Maman wanje azinduka kurima ,agerageza kurondera uko dushobora kubaho, aranshira no mwishure  banyita umu indigent kuba ntazi  Papa.. Naciye kwibarutsa umuvyeyi mu bitaro bimwe bigize igisagara ca Bujumbura mubo nahasanze bayaga neza *Umwe ati:  Umukobwa afise inda ata mugabo ntavyarira kwamuganga numwana ntiyandikwa muri Commune kiretse nivyo gusa  nukuvuzwa ntivyoroha iyoPapa wumwana atabonetse Naciye MEREREZA UMUBIRI WOSE kumwana akura atazi Se atanigicuro ciwe. *Ikibazo canje umwana aba ahowe iki?  Nagiriwe ubuntu ndakura, ndiyumvira, ndaraba nsanga  Maman wanje ari extraordinaire bigoye kumenya uwundi muntu yokunda vyukuri?uti ibi bintu birakomeye cane pe! uraba nde ? Igihe woba uri umwana wakuriye mubihe bigoye canke muzindi ngorane ntiwihebure  uze ugire ishaka numwete uwogukora ibikorwa  @RUGABO( umugore mugabo )  uz'ube  ijisho ribona kure nivyabandi batabona.. La vie est imprévisible Francine NIYONSABA( Firecine) umusi mwiza mwese .

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Emue par une scène qu’elle aurait fait face dans un des hôpitaux de Bujumbura, au Burundi « J’étais allée visiter une femme qui avait accouché dans un des hôpitaux de Bujumbura. Parmi les visiteurs, il y avait quelques-uns qui tenaient une bonne discussion. L’un deux a dit ‘Une fille qui tombe enceinte sans être mariée ne peut pas accoucher à l’hôpital ni faire inscrire son enfant à la commune. L’enfant a même des difficultés à se faire soigner quand le père est absent ». A entendre ça j’ai eu la chair de poule. Cela voulait dire qu’un enfant sans père grandissait sans importance. Je me suis demandée la faute de l’enfant pour subir un tel sort. J’ai eu la chance de grandir, j’ai réfléchi et je me suis rendu compte que ma mère est extraordinaire. C’est difficile de connaitre une personne qui m’aimerait autant. »

C’est sur un conseil qu’elle termine son post. Un message à toute cette jeunesse qui traverse des obstacles et vivent dans un calvaire quotidien. « Au cas où tu serais un enfant qui a grandi dans de situations malheureuses ou dans d’autres problèmes, ne désespère pas. Fais preuve de courage et accomplis de grandes œuvres. Vise loin et emprunte les voies que d’autres n’ont pas emprunté. La vie est imprévisible. Francine Niyonsaba (Firecine), passez une bonne journée.

Miranda AKIM’