Avec plus de 60% de la population ayant moins de 25 ans, le Burundi devrait compter sur l’implication de sa jeunesse dans son processus de développement. Le rôle que devrait jouer les jeunes burundais est d’autant plus important qu’il devrait être mis en avant et devrait bénéficier du maximum de soutien possible. Telle est la mission que s’est donnée l’ONG Global Peace Chain, qui œuvre aujourd’hui dans la conscientisation d’une jeunesse active pour le développement du Burundi et dans la consolidation d’une paix durable et effective.
Ouvrir le dialogue
Dans la stratégie de Global Peace Chain, l’un des points essentiels pour une meilleure intégration de la jeunesse dans le processus de développement, serait le dialogue entre les générations. Cela était par ailleurs le sujet central de la grande rencontre que Global Peace Chain organisait les 29 et 30 octobre derniers. Un dialogue intergénérationnel entre des jeunes venus des 4 coins du pays et leurs ainés, qu’ils soient députés national, responsable d’organisation international ou membre gouvernement.
Ouvrir un dialogue franc entre la jeunesse et les ainés est donc le point de départ pour un Burundi développé. Les leçons tirées de l’expérience des ainés et les compétences des jeunes peuvent permettre de développer des mécanismes pouvant mener à un développement effectif d’un Burundi qui en a plus que besoin.
Cette transition vers le développement passerait obligatoirement par l’installation d’un climat de paix. Selon Jennet KEM, représentante de l’ONU Femmes au Burundi, les concepts de paix et développement sont intimement liés. « Sans développement, il n’y a pas de paix et sans paix, il n’y a pas de développement », disait-elle. C’est un travail perpétuel qui devrait se faire sans relâche car « La paix n’est jamais un acquis définitif », ajoute-t-elle.
Jennet KEM, représentante de l’ONU Femmes au Burundi ©Akeza.net
Encourager les actions de la jeunesse
Pour favoriser l’intégration de la jeunesse dans le processus de développement et de consolidation de la paix, il serait important que les actions menées par les jeunes soient soutenues. Un soutien de la part des autorités locales mais également des différentes organisations œuvrant dans ces domaines.
Moses CHASIEH, représentant de American Friends Service Committee au Burundi s’adressant aux jeunes ©Akeza.net
Selon Moses CHASIEH, représentant de American Friends Service Committee au Burundi, « les associations de jeunes ont besoin d’être encouragées, soutenues et structurées. Les jeunes devraient être des ambassadeurs de la paix et du développement dans leur communauté ». Une pensé que partage Brandon Niguel VOUOFO GAPGUEU, directeur pays de Global Peace Chain. Convaincu que le développement du Burundi puise sa force dans la consolidation d’une paix durable, Global Peace Chain s’est donné la mission première de former des jeunes ambassadeurs de la paix dans les communautés. Une mission qu’il espère atteindre avec l’appui des partenaires tels que le ministère des affaires de la Communauté Est-africaine, de la jeunesse et des sports, de ONU Femmes ou encore de American Friends Service Committee pour ne citer que ceux-là.
Brandon Niguel VOUOFO GAPGUEU, directeur pays de Global Peace Chain remettant un certificat de mérite pour le ministre des affaires est-africaine, de la jeunesse et des sports ©Akeza.net
Par ailleurs son action, qui se veut à l’échelle nationale, prône une réelle réconciliation entre les générations. Car, en effet, une compréhension commune du passé et une vision commune du futur permettra d’atteindre un développement effectif au Burundi.
Les jeunes ont donc aujourd’hui un rôle de catalyseur de la paix et de vecteur du développement d’un Burundi qui veut aller de l’avant.
Moïse MAZYAMBO