Pour avoir des résultats, le sport burundais a besoin d’un minimum d’organisation.

L'équipe national de football, Intamba mu Rugamba (www.akeza.net)

L'équipe national de football, Intamba mu Rugamba (www.akeza.net)

Lorsqu’on  dit que le résultat est le fruit d’un travail acharné cela peut facilement se vérifier au Burundi en matière de sport. On se laisse facilement croire que seule la motivation pécuniaire des sportifs portera de bons fruits pour le sport burundais. Nous avons appris que lors du match Burundi vs  Bénin comptant pour les éliminatoires de la C.A.N 2012 la prime reçue par les footballeurs burundais(400 USD) pour une victoire, comparée à celle des Béninois(3000USD), n’était qu’une somme de rafraichissements et il a été constaté que le résultat y était malgré l’armada des joueurs redoutables de la sélection nationale de Sessegnon et la prime mis en jeux.

Le sport burundais souffre d’un grand mal : le manque de sièges des fédérations sportives. Combien  possèdent-elles une adresse physique ? Où siègent-elles ?

En effet, il est même difficile d’imaginer une seule fois que toutes les disciplines sportives connues et pratiquées au Burundi soient, d’une manière ou d’une autre, suivi par un organe assez compétent. Comment peut-on contacter la fédération de volley-ball au Burundi ? Où siège-t-elle ? Elle n’a tout simplement pas un siège comme beaucoup d’autres et pourtant cette discipline est largement répandue à travers le pays. Le sport burundais n’est pas malade mais c’est son organisation qui l’est.

Certains pays sont connus à travers le monde non pas grâce a leurs richesses naturel ou à leurs potentiels touristiques, non plus à cause des drames vécus mais par le sport, par la culture, par les arts. N’est-ce pas que Vénuste Niyongabo a, à lui tout seul, hissé le drapeau burundais au sommet de grande fête sportive universelle ? Comment peut-on encadrer des talents de demain lorsqu’une fédération n’existe que virtuellement dans la tête d’une personne?

Malheureusement c’est ce tableau noir qui caractérise notre sport d’abord sur le plan national et ensuite international. Comment voulons-nous avoir des résultats satisfaisants  dans ces conditions-ci ?

La question des sièges ne peut justifier à elle seule ce manque de résultats satisfaisants dans presque toutes les disciplines pratiquées au Burundi. Mais un minimum d’organisation peut suffire à améliorer la bonne gestion et le suivi des talents sportifs.

Alain HORUTANGA

 




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