ONU-Femmes : Le leadership féminin, la voie vers un futur formidable !

ONU-Femmes : Le leadership féminin, la voie vers un futur formidable !

Le jeudi 26 mars 2021 se déroulait à l’Université Lumière de Bujumbura une conférence de sensibilisation des jeunes universitaires sur le leadership féminin sous le thème « Education inclusive, facteur clé pour le leadership féminin et un développement durable ».   Rehaussée par le Ministre de la Solidarité Nationale, des Affaires Sociales, des Droits de la Personne Humaine et du Genre, Madame Immelde SABUSHIMIKE, cette conférence étaitorganisée par le club Women Voice of Light University (WVL) appuyée par l’Université Lumière de Bujumbura et ONU-Femmes, en marge de la Journée Internationale des droits de la femme.

 

Cette conférence qui mettait à l’honneur les droits de la femme a été une bonne occasion de réfléchir sur l’état d’avancement de l’égalité femme-homme au Burundi. Christine KASEREKA, représentante du Club Women Voice of Light University (WVL), est revenu sur les débuts de la Journée Internationale de la femme. « La première journée internationale de la des droits de la femme a été célébrée le 19 mars 1911. En 1914, c’est le 08 mars qui est retenu. C’est en 1977 que les Nations Unies officialisent la journée, invitant tous les pays de la planète à célébrer une journée en faveur des droits de la femme »

Christine KASEREKA, représentante du Club Women Voice of Light University (WVL).©Akeza.net

 

Dans son discours, le Ministre de la Solidarité Nationale, des Affaires Sociales, des Droits de la Personne Humaine et du Genre, Madame Immelde SABUSHIMIKE, a indiqué que le Burundi s’est doté d’une loi spécifique portant prévention, protection des victimes et répression des violences basées sur le genre. « Au niveau du ministère dont nous avons la charge, nous disposons d’un bon nombre de mécanismes à savoir la Politique Nationale et son plan d’action, la Stratégie Nationale de lutte contre les Violences Sexuelles Basées sur le Genre et son plan d’action et le Plan d’action de la mise en œuvre de la résolution 1325. Tous ces mécanismes facilitent au jour le jour de définir, exécuter et évaluer différents projets et programmes en vue de promouvoir effectivement le leadership féminin dans toute sa globalité », a-t-elle précisé.

Le Ministre de la Solidarité Nationale, des Affaires Sociales, des Droits de la Personne Humaine et du Genre, Madame Immelde SABUSHIMIKE.©Akeza.net

 

Expliquant que l’Université Lumière de Bujumbura accueille toujours et favorablement les initiatives du club Women Voice Light University, le Recteur de l’Université Lumière de Bujumbura, Dr Yves NDAYIKUNDA ajoute que cette université prend en compte des questions aussi importantes que le genre et l’égalité des opportunités aussi.L’ULB compte 3065 filles sur un effectif de 5388 étudiants, soit 56% de son effectif. «En accord avec la vision de l’Université Lumière de Bujumbura qui est de délivrer une formation scientifique, professionnelle et spirituelle de haute qualité, nos étudiants auront à apprendre aujourd’hui à travers les différentes interventions la manière dont l’éducation inclusive constitue un des facteurs clés d’un développement durable et inclusif », a-t-il mentionné

Le Recteur de l’Université Lumière de Bujumbura, Dr Yves NDAYIKUNDA.©Akeza.net

 

Dans son discours, la Représentante de l’ONU-Femmes au Burundi Madame Jennet KEM  a promis de soutenir les activités du Club Women Voice Light University. Elle interpelle les jeunes à contribuer à l’éradication des inégalités et stéréotypes basées sur le genre qui empêchent le développement inclusif et intégral.  « Comme nous le savons, la journée internationale de la femme, édition 2021 a été célébrée sous le thème international « Le leadership féminin pour un futur égalitaire dans le monde de la covid-19 » et au niveau national  le mois de la femme est énoncé sur le thème « Le leadership féminin, source du développement inclusif ». Tous ces efforts visent à démontrer le rôle important que les femmes jouent dans le monde entier pour lutter contre la pandémie et au Burundi à souligner leur rôle essentiel dans la promotion d’un développement inclusif et durable conformément aux priorités internationales adaptées au niveau national », disait-elle

 

La Représentante de l’ONU-Femmes au Burundi Madame Jennet KEM.©Akeza.net 

 

En pleine conférence de sensibilisation des jeunes universitaires sur le leadership féminin, cinq panélistes ont animé un débat autour du leadership féminin. Ces panélistes étaient Estella NDAHABONYIMANA, coordinatrice du Projet Genre, Appuis à la Promotion de la Femme au Ministère de la Solidarité Nationale, des Affaires Sociales, des Droits de la Personne Humaine et du Genre, la Représentante de l’ONU-Femmes au Burundi Madame Jenneth KEM, l’ambassadrice de la République Sud-Africaine au Burundi, Kgomotso JOLOBE, Marlène KUBWAYO de l’Office Burundais de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Construction, et Alain GASHAKA, expert et consultant en Communication

Les panelistes  du débat autour du leadership féminin. ©Akeza.net

 

Défendant la masculinité positive, Alain GASHAKA a marqué son propos d’exemples sur la stigmatisation des femmes dans la société. « On vous dit, c’est une femme qui va faire ça ? Elle ne va pas le faire bien, les femmes sont faibles !». Selon GASHAKA cela est dû à la masculinité violente, la masculinité dominante.

 

Parlant du leadership féminin en Afrique, l’Ambassadrice de la République Sud-Africaine au Burundi, Kgomotso JOLOBE regrette que dans la société africaine, on voit les femmes comme des êtres faibles et par conséquent, qui ne sont pas considérées comme des leaders. « Autrefois, les femmes ne faisaient pas de longues études, juste pour se marier. L’égalité des sexes, l’émancipation et le leadership des femmes sont très importants et cela vaut la peine d’éduquer les femmes par ce que ce sont elles qui vont prendre le devant en ce qui est de l’autonomisation de la femme ».

 

Il est à noter que cette conférence qui a vu la participation de la Représentante de l’ONU-Femmes au Burundi Madame Jenneth KEM, l’ambassadrice de la République Sud-Africaine au Burundi, Kgomotso JOLOBE, le Recteur de l’Université Lumière de Bujumbura, Dr Yves NDAYIKUNDA comptait également  différents membres du corps professoral de l’Université Lumière de Bujumbura, les représentants des sociétés civiles et bien d’autres personnes.

 

Melchisédeck BOSHIRWA