Ange Nicole Mahoro , mannequin / Collage ©Akeza.net
Akeza.net s’intéresse aux mannequins burundais évoluant à l’étranger. Le monde de la mode est un petit cercle fermé, difficilement accessible aux mannequins noirs, encore plus s’ils viennent directement d’Afrique. Néanmoins, quelques burundais arrivent à se faire du chemin jusqu’au marches des podiums les plus prisés.
Après Liesse KEZIMANA qui évolue en Australie et Michael NKINDI en chine, nous nous sommes entretenus avec Ange Nicole MAHORO qui prend son envol en Ouganda.
Akeza.net : Quand as-tu commencé le mannequinat ?
Ange N. MAHORO : J’ai commencé en 2010 avec mon frère qui est designer. J’étais comme un mannequin cabine ; c’est sur moi qu’il faisait les essayages de ses nouveaux modèles et prenait des photos pour son portfolio.
Akeza.net : Quels sont les problèmes que tu encoures dans le mannequinat?
Ange N. MAHORO : Les problèmes, on en rencontre beaucoup. La mode en Afrique n’est pas encore une grande industrie qui peut faire vivre tous ceux qui y travaillent. Beaucoup y sont par passion, c’est ce qui les motive m surtout les mannequins. C’est très difficile, voire impossible de vivre grâce à ce métier jusqu’à maintenant dans plusieurs pays de ce continent.
Seules la persévérance et la passion nous aident à continuer. Mais, on ne peut pas oublier aussi que c’est un domaine extraordinaire dans lequel tu fais des rencontres, des voyages, tu apprends des autres, tu peux aussi te faire des contacts, bref, c’est un domaine intéressant car il y a des gens très créatif (designers, make-up artists,…) et surtout il y a de l’énergie et on s’y amuse.
Akeza.net : Voudrais-tu en faire une carrière ?
Ange N. MAHORO : J’aimerais vraiment en faire une carrière si l’occasion se présente. J’essaie de saisir chaque opportunité qui se présente car le temps est limité avec le mannequinat. A un certain âge, tu dois passer à autre chose.
Akeza.net : Quel conseil donnerais-tu aux jeunes burundais qui ont la même passion que toi ?
Ange N. MAHORO : Soyez persévérant. Il faut aussi s’attendre à tout. La mode n’est pas toujours tendre surtout avec les mannequins. Il y a pleins de surprises et beaucoup de stress. J’ai eu la chance de rencontrer et de défiler aux cotés de certains mannequins professionnels comme Aamito. J’ai beaucoup appris d’elle. La mode demande une discipline et de la persévérance. Elle est très exigeante surtout sur les standards internationaux.
Akeza.net : Quels sont les grands défilés auxquels tu as déjà participés ?
Ange N. MAHORO : Il y a GLAA Fashion Intro, Kampala Fashion Week, Kigali Fashion Week, Hub of Africa à Addis-Abeba. Je n’ai pas pu participer au Bujumbura Fashion Week, je suis revenue à Bujumbura un peu tard.
Propos recueillis par Miranda AKIM’