Miss Burundi Belgique 2017: Kajoline SONA entend ouvrir une entreprise au Burundi

Miss Burundi Belgique 2017: Kajoline SONA entend ouvrir une entreprise au Burundi

Kajoline SONA SENDARIZI, Miss Burundi Belgique 2017 ©Akeza.net

Le chaud soleil, les belles plages et la délicieuse nourriture ne sont pas les seules raisons qui ont fait rentrer Kajoline Sona, Miss Burundi Belgique 2017. Elle a profité de ses vacances au pays pour préparer le terrain, faire connaissance et prendre contact pour faire démarrer son  projet qui est de rénover les méthodes agro-pastorales et mettre en place une entreprise de transformation/conservation agricole pour une plus grande production.

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A 21 ans, celle élue comme la beauté burundaise de la Belgique fait ses études universitaires à Bruxelles en sciences politiques. Un amour de la famille, confie-t-elle « Mon grand-père était enseignant à l’université, avant ça il était journaliste et exerçait dans la politique. Mon père s’intéresse aussi à la politique, donc je pense que ça m’a été transmis par la famille. »

A l’âge de 10 ans, avec sa famille, ils s’envolent pour la Belgique, qu’elle considère maintenant comme son deuxième pays.  «  J’ai quelques  souvenirs de mon enfance même si j’ai quitté le Burundi à 9 ou 10 ans. La Belgique est comme mon second chez moi. Etant les seuls noirs de la communauté, vivant dans une région assez éloignée de la ville, la vie durant les premiers jours était difficile. Je n’avais pas mes amis, je devais prendre de nouveaux repères. C’était difficile de s’adapter. »

Autrefois femme ronde, Kajoline évoque son adolescence. A 17 ans, elle pesait 120Kg, un poids lourd à porter quand on est adolescente. Les critiques négatives quotidiennes ont donné naissance à un dégoût de son corps et de sa personne  « A un certain moment,  je me suis laissée aller, je ne faisais plus attention à ce que je mangeais, je ne faisais pas de sport, de toutes les façons j’étais qu’une enfant. J’ai alors commencé à grossir. Je pesais 120 Kg. Ce n’est pas seulement le regard des gens, mais aussi je ne me sentais pas bien dans ma peau, je détestais ce que je voyais dans le miroir.  Il y a des gens qui se sentent bien dans leur peau, qui sont en bonne santé. Mais moi à force de recevoir des critiques chaque jour, j’ai commencé à avoir des complexes. Mais la femme africaine a en général des rondeurs. Donc il faut s’accepter comme l’on est. »

Kajoline SONA SENDARIZI, Miss Burundi Belgique 2017 ©Akeza.net

Kajoline garde de bons souvenirs de la compétition Miss Burundi Belgique. De bons moments dit-elle « Je garde de bons souvenirs de la compétition. J’ai vécu un bon moment. J’ai participé à Miss Burundi Belgique pour pouvoir réaliser le projet que j’ai présenté. On était vraiment solidaire. On était devenues comme une petite famille. En plus, parmi les candidates il y avait deux de mes amies et on est toujours amies (rires). »

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Basée en Europe, Kajoline voudrait ouvrir une entreprise de transformation d’aliments au Burundi. Un projet qui nécessite une somme colossale. Et ce n’est pas cela qui va l’arrêter. Consciente qu’elle a du pain sur la planche, Kajoline a profité de ses vacances au Burundi pour établir un contact avec les agriculteurs « Mon projet est le développement du secteur agro-alimentaire et la mise en place d’une entreprise de transformation d’aliments. Je sais que c’est un projet qui nécessite beaucoup de fonds. Je compte procéder par étapes. J’aimerais avoir la confiance des agriculteurs. Je ne peux pas venir, imposer mon projet et espère en tirer des fruits. Les gens vont se dire ‘elle vient d’Europe, elle n’a pas grandi ici, qu’est-ce qu’elle connait de notre vie ici ?’ Alors la première étape sera d’étudier le terrain et comment gagner la confiance des agriculteurs car je compte travailler avec eux », explique-t-elle.

Avant d’ajouter « Quand ils auront compris ce que je veux faire, c’est là que je monterai un dossier d’informations nécessaires. Et puis j’irais voir les investisseurs en Europe. Il y a des organismes qui aident de jeunes entrepreneurs. »

Miranda Akim’