Les organisations de la société civile du Burundi plaident pour la bonne santé et l’éducation de qualité

Les organisations de la société civile du Burundi plaident pour la bonne santé et l’éducation de qualité

Ce 29 novembre 2021, c’était la deuxième journée de l’atelier de présentation du plan de plaidoyer par les groupes sectoriels dans les secteurs de santé et d’éducation qui sont parmi les six secteurs d’intervention du programme «DUKURIRE HAMWE ».  Cet atelier s’inscrivait dans le cadre le cadre du programme de renforcement des organisations de la société civiles  burundaises pour accroître leur contribution au processus de gouvernance et au développement socioéconomique DUKURIREHAMWE » réalisé par le consortium ARE-ActionAid-REJA avec l’appui de l’Union européenne.

 

Selon Dr Ezéchiel BIZIMANA, président et représentant légal de l’association Burundaise pour la prise en charge des malades du VIH/SIDA, le plan plaidoyer au niveau du secteur de santé s’articule autour de trois objectifs à savoir mener un plaidoyer pour qu’il y ait des politiques sur la prise en charge des médico-psycho-sociale des personnes âgées, les amendements pouvant s’effectuer sur la loi portant l’offre des soins en ses articles par rapport à la santé de la mère, du nouveau-né, de l’enfant, du jeune et de l’adolescent, mettre en place une politique de stratégie par rapport à la santé mentale au Burundi.

 

Dr Ezéchiel BIZIMANA. ©Akeza.net

 

« Notre plaidoyer veut aboutir à des politiques et lois qui garantissent la prise en charge des personnes vulnérables notamment les personnes âgées, les personnes qui souffrent des troubles mentaux, les mères, les nouveau-nés, les enfants, les jeunes, les adolescents. Après avoir atteint tous les objectifs définis dans notre plaidoyer nous espérons avoir un impact positif », précise Dr Ezéchiel.

 

Pour le secteur d’éducation, Cassien GASHIRAHAMWE, de la coalition Bafashebige indique que le plaidoyer dans ce secteur vise l’éducation de qualité en proposant des solutions aux trois défis majeurs en l’occurrence les mauvaises conditions d’apprentissage, les abandons scolaires et les programmes qui ne s’achèvent pas suite au temps scolaire qui est un peu réduit. Pour y remédier, Mr Cassien suggère que, malgré les efforts fournis par le gouvernement, il y ait un financement suffisant au niveau de l’éducation pour qu’il y ait une nette amélioration.

 

Cassien GASHIRAHAMWE.©Akeza.net

 

« Même si le gouvernement mets 20% du budget national dans le secteur de l’éducation, nous avons trouvé que ce n’est pas du tout suffisant parce qu’il y a encore des conditions d’apprentissage qui restent un peu difficiles. Nous voulons que le gouvernement mobilise d’autres fonds pour l’éducation au niveau interne notamment pour les taxes mais aussi au niveau des opérateurs économiques aussi bien que c’est grâce à une éducation de qualité que ces derniers parviennent à avoir des ressources humaines », souligne Mr Cassien.

 

Balthazar SIYONDAVYI.©Akeza.net

Les participants à cet atelier de présentation des plans de plaidoyer confient qu’après chaque présentation, ils  se rendent compte des problématiques de chaque secteur mais aussi quoi il faut faire pour trouver des solutions à ces problématiques et la contribution des partenaires tant locaux qu’internationaux. «J’ai pu constater que le secteur de l’éducation doit être une préoccupation de tous en respectant tous les mécanismes légaux en vigueur. Si les objectifs définis dans le plan de plaidoyer sont atteints, on remarquera une éducation de qualité, inclusive et équitable », indique Balthazar SIYONDAVYI.

 

Rappelons que le programme d’appui à la société civile au Burundi via le projet « DUKURIRE HAMWE » intervient dans six secteurs dont l’agriculture, santé, environnement et changement climatique, emploi et entrepreneuriat des jeunes et femmes, éducation ainsi que protection et lutte contre les violences basées sur le genre.

 

Melchisédeck BOSHIRWA