Un jardin potager.©DR
Les citadins, qui achètent tous leurs produits alimentaires au marché, ressentent doublement le poids de la flambée des prix. Dans ce cas, inutile alors de prêcher une bonne alimentation équilibrée quand les moyens dont disposent les gens ne leur permettent pas de se procurer d’un large choix de denrées alimentaires. Néanmoins, face à cette crise économique, qui déteint évidemment sur l’alimentation des burundais, il existe une alternative efficace pour s’assurer une bonne alimentation. Il s’agit des jardins potagers qui requièrent un espace minimal pour un bon rendement.
Les légumes comme les oignons, les carottes, les courges, les amarantes, les choux etc., sans oublier les fruits tels que les tomates, les avocats, les oranges etc, sont des cultures qui ne nécessitent pas grand-chose pour pousser. Certains ont déjà compris l’utilité d’investir dans des jardins potagers et ont réduits de quelques mètres leurs grands jardins fleuris pour faire de la place aux cultures vivrières si nécessaires au quotidien.
Madame Chantal N., résidente de la commune Kinindo raconte : « depuis que je cultive moi-même mes légumes, je suis sereine même quand les prix de ces produits augmentent sur le marché. Je me contente de prendre soin de mon jardin potager correctement en y apportant le fumier (constitué des restes alimentaires et diverses épluches) et je récolte très vite des légumes de très bonne qualité et à moindre prix ».
Nombreux sont encore ceux qui se disent que cultiver n’est pas de leur ressort, mais qui continuent à être frustrés chaque jour par les prix des cultures vivrières sur le marché. Si on y regarde de plus près, le jardin potager familial est même un besoin primordial pour assurer une bonne alimentation équilibrée à toute la famille sans que cela ne coûte les yeux de la tête.
Ces jardins potagers peuvent donc, non seulement permettre aux familles de manger des repas plus ou moins équilibrés, mais aussi renforcer l’approvisionnement en denrées alimentaires dans les marchés locaux en cas de production à grande échelle.
Inès IRAKOZE