Belge d’origine burundaise, Karen KANEZA est membre du Forum des jeunesses africaines de la diaspora en Europe (ADYFE). Pour faire avancer sa cause, Karen se présente pour être conseillère municipale en Belgique ou elle vit depuis 21 ans. En attendant les élections qui se dérouleront au mois d’octobre, nous nous sommes entretenus avec cette femme ambitieuse.
La jeune trentenaire s’est d’abord essayé dans le monde de la finance avant de revenir à ses premiers amours; l’engagement citoyen et la politique publique. Diplômée en sciences politiques, orientation relations internationales, Karen est active dans le monde associatif et veut être la voix des sans voix « Je suis actuellement attachée parlementaire au sein du Parlement de la Région de Bruxelles. Je travaille sur certaines matières dont Bruxelles a la compétence : Le logement, les finances, l’égalité femme-homme. Je suis dans le conseil d’administration de plusieurs associations telles que : ADYFE1 (the African Diaspora Youth Forum in Europe), ENAR2, Shift & Twist »
Rien est encore gagné d’avance, ni perdu d’ailleurs. Karen précise qu’elle n’est pas encore élue mais bien candidate aux élections communales. « Je précise que je ne suis pas élue, mais bien candidate aux élections communales, ce qui est tout à fait différent. Pour être élu aux élections communales, il faut avoir obtenu assez de votes pour prétendre à un siège de conseiller. Mais nous ne sommes pas encore là. Mais de manière générale, le travail d’un conseiller communal est divisé en deux missions. Il participe au travail « législatif » du conseil communal. Il/Elle interpelle le Collège des bourgmestre et échevins, sur ses actions. Tout ce travail est cadré par une série de droits et devoirs».
Karen n’est pas la seule à entreprendre cette voie. Dans d’autres régions en Belgique, d’autres candidates se présentent aux élections communales d’octobre 2018. « Je connais quelques candidates d’origine burundaise qui se présentent également aux élections communales d’octobre 2018, dans différentes régions du pays. Ce qui est une très bonne chose. Nous avons envie de nous impliquer beaucoup plus dans la vie politique de nos communes et pour cela nous avons décidé de nous engager. Et je tiendrais à préciser que les burundais de la diaspora belge sont un grand support dans cet exercice et nous soutiennent dans notre aventure politique », nous a-t-elle révélé.
On pense toujours que l’herbe est verte de l’autre côté du mur. Karen a décidé d’arrêter de blâmer les personnes qui prennent les décisions et d’être parmi les personnes qui changent en bien le quotidien des bruxellois. « Mon parcours de vie a été rythmé, depuis de nombreuses années, par mon engagement dans le monde associatif sur les sujets qui touchent l’entrepreneuriat, l’emploi, l’engagement civique des jeunes ainsi que l’inclusion sociale de toutes les Bruxelloises et Bruxellois. J’ai donc décidé, tout naturellement, de passer de l’autre côté de la barrière en portant ma candidature afin de mieux concrétiser ces combats au niveau local et avec tous les Ixellois »
Miranda AKIM’