Les burundais de la diaspora : Arielle KAYABAGA, candidate au conseil municipal au Canada

Les burundais de la diaspora : Arielle KAYABAGA, candidate au conseil municipal au Canada

Les burundais de la diaspora : Arielle KAYABAGA, candidate au conseil municipal au Canada 

Elle est mère d’un jeune garçon, elle est burundaise et elle a décidé de s’engager pour le quartier qu’elle représente au Canada.  Arielle KAYABAGA est l’une des candidates au poste de conseiller municipal de London à Ontario. A trois mois du jour de l’élection, Arielle nous parle de son éventuel travail si les gens du quartier 13 votent pour elle. 

Akeza.net : Pourrais-tu te présenter à nos lecteurs ?

Arielle : Je m’appelle Arielle et je suis candidate au poste de conseillère municipale pour le Quartier 13. Je suis née à Bujumbura et j’ai grandi au Canada dans la ville de London à Ontario. J’ai fait mes études en Science politique à l’université de Carleton. J’ai un petit garçon de 8 ans qui s’appelle Noah. Je l’ai eu dans ma première année d’Université. J’ai un passé en politique, service communautaire et éducation.

Akeza.net : Quel a été le déclic pour que tu t’engages dans l’action politique ?

Arielle : L’année passée, j’ai pris part à un programme de stage au City Hall (l’hôtel de ville) à London avec une conseillère de ville et c’est là que tout a commencé. Après quelques mois de réflexion et de recherche, j’ai déposé ma candidature le 1er mai 2018. Aujourd’hui je suis une candidate aux élections municipales pour le quartier 13 ici à London. C’est la première fois que les élections comprennent des femmes de couleurs et nous sommes trois à se présenter.

 

Akeza.net : En quoi va consister ton travail ?

Arielle : Premièrement, le conseiller municipal est élu par les résidents de sa municipalité pour les représenter, prendre des décisions qui concernent les citoyens/citoyennes dont il/elle désire représenter. Le rôle d’un/une conseiller/conseillère municipal(e) est un rôle politique qui consiste à prendre des décisions sur l’orientation et les priorités de la municipalité et en administrer les affaires. Le conseiller est aussi chargé d’adopter un budget et assurer l’équilibre financier de la municipalité.

 

Akeza.net : Pourquoi vouloir devenir conseillère municipale ?

Arielle : Je me présente au conseil municipal parce que je crois au pouvoir de la communauté, à la réflexion collective et à l’engagement civique.

Je crois aussi que chaque voix compte et que la représentation compte. Avoir des femmes dans le leadership encourage la jeunesse à travailler ensemble pour réaliser et vivre le changement. Mais surtout je me présente parce que j’aime London et ses résidents et je compte consacrer mon temps à servir ma communauté pour amener une différente perceptive sur une communauté équilibrée. Pour le quartier 13 (où je me présente), j’aime le dynamisme du centre-ville, qui vise à créer un ensemble de quartiers habitables où les gens ont un bon réseau de transport en commun, des routes sûres et des initiatives locales qui rallient le sens de communauté. Je veux que le centre-ville soit reconnu pour sa culture et ses commerces, les deux biens soutenus par la communauté, l’économie du quartier 13.

 

Les burundais de la diaspora : Arielle KAYABAGA, candidate au conseil municipal au Canada  ©DR

Akeza.net : Y a-t-il un burundais qui s’était déjà engagé dans cette voie ?

Arielle : Je ne peux pas confirmer à 100% mais d’après moi, je n’en connais pas.

 

Akeza.net : Que faut-il pour devenir conseiller municipal ?

Arielle : C’est un poste politique donc il faut connaître les affaires politiques de la ville, avoir du charisme, de l’intégrité, le sens du service. Il faut savoir prendre des décisions qui représentent les citoyens/citoyennes et qui protègent les intérêts des résidents et l’amélioration de la ville.

 

Akeza.net : Qu’en pensent les burundais de la diaspora, spécialement du Canada ?

Arielle : Je ne peux pas répondre pour tous les burundais car on a une grande diaspora mais pour ma communauté ici à London, ils continuent à me soutenir financièrement et contribuent à ma campagne en faisant du bénévolat. J’ai déjà été approchée par différentes personnes de la diaspora burundaise d’ailleurs qui me disent qu’ils aimeraient me soutenir et qu’ils sont fiers de voir une burundaise se lancer dans la politique canadienne. J’ai eu des messages des burundais que je ne connaissais pas qui veulent suivre mon parcours de près et d’autres qui sont intéressés à savoir comment j’ai décidé de le faire et j’ai eu quelques discussions avec des leaders de la communauté qui pensent que ce serait une bonne idée d’encourager et d’encadrer d’autres jeunes burundais qui désirent se présenter à des postes politiques ici au Canada. Je serai ravie de le faire et je tacherai de faire un guide à la fin de ma campagne.

 

Miranda AKIM’