La troupe théâtrale du lycée du Saint Esprit a présenté « Les enchainés » de Rémy Medou Mvomo, une pièce de théâtre riche en émotion, rire, amour, rivalité et révolte.
C’est devenu une tradition pour le lycée du Saint Esprit de présenter une pièce de théâtre chaque année. Le directeur de l’IFB a saisi cette opportunité pour dire combien il se félicite et combien il est heureux de ce partenariat noué entre l’IFB et la troupe théâtrale du lycée du Saint Esprit, avant d’ajouter : «Les pièces de théâtres que vous nous présentez constituent chaque fois un temps fort du calendrier culturel de l’IFB et cette année d’autant plus que cette pièce se déroule au moment où nous fêtons ici au Burundi la biennale des arts de la communauté Est Africaine qui est à sa 5ème édition ».
Mme Capitoline Habonimana, professeur au lycée du Saint Esprit a précisé que le choix d’une telle pièce de théâtre n’est pas un fait du hasard, parce que non seulement le thème doit être choisi mais il doit être un sujet d’actualité comme la révolte, l’amour, l’émancipation de la femme, sans oublier le mariage forcé. Toujours pour Mme Capitoline, le titre « Les enchainés » leur a paru un peu « provocateur » parce que selon elle l’africain est un eternel enchainé.
Pour Eric Manirakiza, metteur en scène de la pièce de théâtre et professeur de français au lycée du Saint Esprit, la pièce les enchainés propose en toile de fond, toute une ambiance familiale qui renvoie aux nouvelles conceptions sociales, toute sorte de bizarreries qui meublent avec la ville.
Extrait : «…ça alors, moi qui ne voulait pas entendre parler de dôt, me voilà prêt à vendre ma fille
Moi qui croyais qu’il faudrait 20ans pour être millionnaire je le deviens après un simple coup de fil,
On est enchainé, je suis en enchainé, tu es enchainé, mais cette fois ce sont des enchainés en or
Ma fille mariée et moi je suis millionnaire…
vous savez les femmes ça n’a rien à voir dans la tête et dans le corps ».
Le spectacle a pris fin à 21h30, «c’est avec impatience qu’on attend la pièce de théâtre de l’année prochaine » a déclaré une élève de l’école internationale.
Yann SANTANNA