Joy Slam, la ciseleuse de mots

Joy Slam, la ciseleuse de mots

De son vrai nom Gioia FROLLI, Joy Slam est une vraie parolière à l’art de la parole libre dans le sang. Belge avec des origines italiennes et burundaises, Joy Slam est déjà montée sur différentes scènes et a sillonné plusieurs pays du monde grâce au slam poésie, cet art oratoire auquel elle s’est consacrée. Elle apprécie le génie et le savoir-faire des slameurs burundais. Découverte.

L’inspiration

En 2012 Joy Slam fonce tout droit  dans la poésie libre. Elle trempe sa plume dans l’encre des souvenirs les plus intenses de son grand père pour pondre son tout premier texte « Mutama » (NDLR : vieux).

 

Joy slam. ©Akeza.net

« J’ai toujours aimé écrire. Cependant, je n’aurais jamais osé partager ça en public. Le tout premier texte que j’ai fait dans ma vie quand je suis montée sur scène  pour la première fois c’était en 2012 et c’était un texte qui s’appelait Mutama », déclare-t-elle

Sa performance au sommet international de la francophonie tenu en 2016 à Antananarivo à Madagascar aux côtés de deux autres slameurs Caylah et Yao lui a conféré  le plus de renommée.

« On a fait une présentation devant pas mal de présidents. C’était en direct sur TV5 monde. Après la vidéo a été vraiment beaucoup vue et partagée sur les réseaux sociaux », se remémore-telle.

Une expérience fondatrice

Joy Slam n’oublie jamais ses racines. Le Burundi et l’Afrique en général sont pour elle une véritable fontaine d’émotions. Ainsi, en tant qu’artiste, poète et écrivain multicarte, elle puise sa plus grande inspiration dans les voyages et les rencontres.

Joy slam. ©Akeza.net

« Comme il y en a ici au Burundi tous les mois, j’adore venir assister au micro ouvert. Même quelque fois je ne prends pas le micro. Je viens juste écouter parce que dès que j’assiste à une scène slam je sors de là avec deux ou trois idées de textes que je vais écrire »

Joy Slam apprécie beaucoup les slameurs burundais. « Moi d’abord j’ai été très impressionnée quand je suis venue assister notamment aux soirées de jewe slam quand j’ai rejoint le collectif Jewe Slam, ils ont fait beaucoup d’ateliers, ils ont beaucoup travaillé et du coup il y a une qualité impressionnante », indique-t-elle

C’est ainsi qu’elle est partie en Belgique avec les deux championnes de slam poésie au Burundi  Kerry  Gladys NTIRAMPEBA et Huguette IZOBIMPA. « J’avais le projet de les amener là-bas pour donner des ateliers, faire des performances pour les faire connaitre», dit-elle.

Joy affirme qu’elle avait l’intention de montrer que le slam en Afrique est d’une qualité parfois supérieure à ce qu’on peut voir en Europe..

 

Melchisédeck BOSHIRWA