“ Lorsqu’elle perd son mari, la femme ne devrait pas perdre ses droits. Pourtant, 115 millions de veuves vivent dans la pauvreté et 81 millions ont été victimes de violences physiques. Les filles mariées à des hommes beaucoup plus âgés sont particulièrement vulnérables.” M. Ban Ki-moon, Ancien Secrétaire général de l’ONU
Dans sa résolution A/RES/65/189 du 21 décembre 2010, l’Assemblée générale des Nations Unies déclare le 23 Juin comme la Journée Internationale des Veuves. Une journée qui célèbre toutes les veuves du monde entier et qui veut reconnaître et protéger leurs droits.
Célébrée depuis 2011, la Journée Internationale des veuves doit son origine à la Première Dame du Gabon, Sylvia Bongo Ondimba qui fut la première femme à s’engager dans la promotion et la protection des femmes veuves, souvent considérées comme vulnérables.
Quelle est la situation pour les femmes veuves?
“ On estime qu’il y a environ 258 millions de veuves dans le monde. Une veuve sur dix vit dans une pauvreté extrême. ”
À la perte de leurs époux, les femmes ne parviennent pas à vivre pleinement leurs vies à cause des mauvaises conditions de vie. Infligées aux injustices, aux maltraitances, aux discriminations, dans la plupart des cas, ces femmes se retrouvent sans droit aux héritages et aux biens laissés par leurs défunts maris.
La pandémie de Covid-19 n’améliore pas les choses. Étant en ce moment une des causes principales de la crise économique un peu partout dans le monde, les femmes devenues veuves suite à la mort de leurs maris emportés par le Covid-19 sont nombreuses. N’oublions pas que la pauvreté, le manque de soins de santé, les violences et les situations de conflits sont des causes entraînant les femmes veuves dans la précarité.
Reconnaissant les difficultés rencontrées par les veuves, le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres estime que « les niveaux sans précédent d’isolement et de difficulté économique provoqués par la crise liée à la COVID-19 peuvent compromettre davantage la capacité des veuves à subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille, les coupant de tout lien social à un moment de deuil profond. Alors que nous nous efforçons de riposter à la COVID-19, les gouvernements doivent s’efforcer d’inclure le soutien aux besoins immédiats des veuves dans les programmes de relance budgétaire, par exemple par l’accès aux transferts d’argent »
Un appel à tous les gouvernements
À l’occasion de cette journée, un appel est lancé aux gouvernements du monde entier. Des programmes et des politiques protégeant les femmes, mais aussi leurs enfants ont besoin d’être mis en place. De plus, un soutien financier est souhaitable afin de permettre à ces femmes de continuer le travail de mère qu’elles assurent dans leurs familles, mais également dans la société.
La femme veuve pourrait enfin se faire entendre et bénéficier de ses droits. Ainsi, le développement social et économique pourrait être bien assuré.
Lynne-Clérina KANYENYERI