C’est devenu une habitude. Ce deuxième jeudi du mois de janvier 2022, l’Institut Français du Burundi accueillait la première scène slam de l’année. Comme une entrée triomphale en 2022 et pour marquer leur retour, les slameurs du collectif Jewe Slam se sont surnommés des « faiseurs de phrases ». Quoi de neuf ?
La scène slam s’ouvre par un texte slamé a capella par différents slameurs qui se positionnaient de part et d’autre de la salle. Le public émerveillé, s’attendait à tourner et prêter une oreille attentive aux slameurs qui se levaient à tour de rôle pour déclamer.

Le slameur Gad Brighton sur scène avec son fils Reyton. ©Akeza.net
Le chant, le rap et la danse étaient au rendez-vous. Le jeune rappeur émergent SBM, découvert par Jewe Slam lors de la deuxième édition du festival Vuga, a séduit le public qui répliquait par des cris de joie.
Il aura fallu la fin pour que la salle s’émerveille de la magie des mots de la slameuse Élodie Diane ISHIMWE qui slamait sur un fonds musical son texte « Je vais bien ». Apparue sur scène en habits d’apparat africain, ce futur médecin a fait chavirer le public.

Slameuse Élodie Diane ISHIMWE.©Akeza.net
Tout à coup, le slameur Gad Brighton sort des coulisses avec son fils d’environ 3 ans. Slamant avec Elodie, ils poussent quelques-uns des spectateurs à les rejoindre sur scène et danser avec eux. C’était émouvant.
Leïla IZERE, qui aime assister aux scènes slam fera savoir que lors de cette première scène de 2022 elle aura été émue par la première partie. « J’ai bien kiffé la partie a cappella. J’ai découvert que le slam ça s’entend bien a capella que sur un fond musical. Mais aussi avec la partie slam avec musique, ce n’était pas mal« , révèle-t-elle.
Prosper KAMBILO connu sous le sobriquet de Slameur Pro, directeur artistique de Jewe Slam, se dit fier malgré le peu de temps que les slameurs ont eu pour préparer la première scène slam de l’année. « On a soulevé le challenge parce qu’on a eu peu de temps pour préparer cette scène. Ce qui était spécial, avec cette scène, on a eu deux parties. La première était a capella tandis que la deuxième était avec musique. De surcroît, on a associé le slam à d’autres arts. Avec 2022, tout sera nouveauté. Aucune scène ne va ressembler à une autre« , conclut-il.
Melchisédeck BOSHIRWA