Au regard des matches de grande envergure que la sélection nationale a disputé ces derniers temps (qui n’ont pas été couronnés de succès), certains se demandent si l’équipe nationale ne serait pas en train de dégringoler petit à petit, au moment où d’autres remettent en cause la qualité du coaching. Où se trouve donc le problème ? Le doigt est systématiquement pointé vers le sélectionneur. Mais qu’en est-il vraiment ?
Alain Olivier fait son entrée dans la sélection nationale en 2004 en tant que coach adjoint de Baudouin Ribakare. Il quitte un moment puis revient encore au sein de l’équipe nationale en novembre 2013 comme adjoint de Nassim Lotfi (Égyptien) avant la CHAN 2014(à laquelle le Burundi se qualifiera pour sa toute première fois à la phase finale). Cet égyptien va faire 2 saisons (2012-2014). Olivier signe son retour en 2015 à l’époque de Hussein Ait Abdelmalek (Allemand/Egyptien) sur le même poste d’adjoint pendant une année (2015-2016). Quand Abdelmalek déserte le banc en 2016 sur fond de discordances avec la Fédération (dit-on), c’est à Olivier d’assurer les rênes de l’équipe nationale. Et depuis, il a conservé le poste !
Depuis 2016 donc, Olivier est aux commandes. Sur un effectif de 23 derniers matches, Olivier enregistre 7 victoires (Djibouti 2 fois, Ethiopie, 4 fois contre le Sud Soudan), 7 défaites (Ouganda,Kenya,Tunisie, Nigéria, Madagascar, Guinée et Tanzanie) et 9 matches nuls (Ethiopie, Sud Soudan, Ouganda,Mali (2 fois), Gabon (2 fois), Algérie, Tanzanie (Aller).
Dans la plupart de ses interviews que ce soit d’avant ou d’après match, Olivier Niyungeko ne tarit pas d’éloges face à sa formation qu’il juge capable de faire des merveilles. Il reste toujours confiant sur sa prestation peu importe les résultats. Après avoir été éliminé sur des tirs au buts par la Tanzanie (dans le cadre du tour préliminaire comptant pour la Coupe du monde 2022), Olivier a confié que c’était un match très difficile. Il s’est engagé à travailler dur pour améliorer le niveau du jeu de l’équipe même s4il trouve que cette dernière auvait fait de tout son mieux pendant la rencontre.
Au vu de ces statistiques, les plus footeux ainsi que les analystes qui suivent de près le football burundais, se demandent si le coaching de celui que l’on surnomme Mutombola n’aurait pas atteint ses limites.
Prenant le contre-pied de ceux qui accusent le sélectionneur, Constantin Mutima, manager de la sélection nationale s’insurge défend le sélectionneur. « En tant que manager de l’équipe, je trouve que ce n’est pas nécessaire de s’en prendre au coach car si on regarde le niveau passé et actuel du football, on remarque une nette amélioration. Et c’est à celui que vous critiquez (Olivier) que l’on doit toutes ces réalisations », martèle-t-il.
Et d’ajouter : « Il faudrait plutôt le féliciter d’avoir réalisé un exploit historique en qualifiant le Burundi pour la toute première fois à la CAN, au moment où ses prédécesseurs (dont la plupart étaient des étrangers) avaient échoué. Je demande à tous les burundais de ne pas jeter tout le sort au coach. Si nous n’avons pas gagné contre la Tanzanie, ce n’est pas de sa faute. Seulement, nous avons manqué la chance et dans le football c’est comme ça. De son côté, Olivier fait de son mieux ».
Entre temps, Olivier NIYUNGEKO prépare les prochains matches du Burundi notamment les éliminatoires de la CAN 2021 prévu au mois de Novembre (cette année) ainsi que le deuxième tour des éliminatoires du CHAN 2020.
Fleurette HABONIMANA