Les chambres de l’hôtel Kiriri Garden se sont vidées. Parfois, il y avait zéro client dans les chambres, les meilleurs jours deux clients dans les chambres. Les évènements se sont raréfiés, le personnel a été réduit à moitié. « Nous avions 70 employés mais actuellement nous restons avec 35 salariés’’, fait savoir Martin S.KHAEMBA, Manager de l’hôtel Kiriri Garden.
Pour faire face à la situation économique , l’hôtel Kiriri Garden a tenu une assemblée générale avec son personnel au plus fort de la crise du coronavirus. Avec le consentement du personnel, les employés se relaient au service toutes les deux semaines et les salaires ont été réduits de moitié. ‘’ Quand il y a une forte demande, le personnel en chômage technique est rappelé en renfort’’, précise Romuald MBARUSHIMA, chef comptable.
Les recettes ont évidemment chutées, des fois tournant autour de 0% mais cet hôtel n’a pas réduit pour autant les prix des chambres : « le bon repos reste le même et l’hôtel continue de payer les impôts comme avant », nous dit-on. Martin S. KHAEMBA indique : « l’hôtel Kiriri Garden a de très belles chambres, des suites présidentielles. Il peut accueillir trois chefs d’Etat en même temps et nous avons des appartements pour les familles. Nous venons d’agrandir notre hôtel avec de nouveaux appartements mais le covid-19 a tout gâché », déplore encore le manager de l’hôtel Kiriri Garden.
‘’ Nous réclamons la réouverture de l’aéroport international Melchior NDADAYE’’, nous dit avec insistance Martin S. KHAEMBA. Ce dernier indique que si l’aéroport rouvre les portes, tout le monde va gagner : les touristes, les commerçants, les fonctionnaires internationaux vont de nouveau voyager. ‘’ Nous savons que certains vols atterrissent à l’aéroport mais les vols commerciaux ne sont pas encore là, donc le trafic n’est pas du tout important comme avant le coronavirus’’, ajoute Martin S. KHAEMBA.
L’hôtel Kiriri Garden a pris des mesures de lutte contre la propagation du coronavirus notamment la formation de son personnel, la distanciation sociale au niveau du restaurant, les tables ont été légèrement séparées, le port des masques, les désinfectants pour se laver les mains, la prise de la température et la mise en quarantaine de 3 jours de clients qui viennent d’arriver. ‘’ Cela gêne aussi les clients et ça leur coute très cher suivant leur emploi du temps’’, fait savoir Romuald MBARUSHIMANA, chef comptable à l’hôtel Kiriri Garden.
Olivier BIZIMANA