Après avoir décroché son diplôme d’études secondaires en section Scientifique A au Lycée du Lac Tanganyika, Gadus NIYONZIMA a obtenu une bourse d’études qui l’a mené à l’Ecole Polytechnique (EPI-Polytechnique) de la ville de Sousse en Tunisie, où il évolue actuellement en Génie Électrique et Systèmes Embarqués. Ce jeune étudiant burundais est à la tête de l’entreprise WOTE, qui fabrique des drones favorisant la livraison du matériel médical (vaccins, poches de sang, échantillons, médicales, anti-venin, …) aux zones rurales isolées difficiles à atteindre par des véhicules.
Depuis son enfance, Gadus NIYONZIMA est passionné de tout ce qui se rapporte à la robotique et les nouvelles technologies. Ainsi, il a choisi de se spécialiser en Électronique Appliquée aux Drones. Fin novembre 2019, les horizons lui sont ouverts. Il profite de l’appel à candidatures de KUFANYA, un incubateur de projets pour étudiants et migrants en Tunisie, pour proposer son projet de création de l’entreprise WOTE.
Gadus NIYONZIMA, fondateur de l’entreprise WOTE. ©DR
Au début, relate-t-il, comme c’est le cas à la naissance de chaque entreprise, il était difficile pour WOTE de faire le premier pas. « Mais, portés par la volonté de réaliser nos différents objectifs, nous avons persévéré. C’est ainsi que depuis le début de notre aventure, nous avons pu signer des partenariats techniques et financiers. Nous avons également participé à plusieurs programmes d’accompagnement », raconte-t-il.
Pourquoi WOTE ?
« WOTE est un mot Swahili qui signifie TOUS. En effet, nous aimerions, à travers notre projet, permettre à la majorité de la population d’accéder à la santé le plus rapidement possible. D’où notre slogan « Santé pour tous » », explique Gadus NIYONZIMA.
Gadus NIYONZIMA, fondateur de l’entreprise WOTE. ©DR
Le choix de créer ce projet en Tunisie, dit-il, est dû aux différents avantages que propose la Tunisie comme l’écosystème entrepreneurial (incubateur et accélérateur) qui est facilement accessible. « Mais aussi les avancées technologiques de ce pays sont propices à notre projet », renchérit-il
Gadus NIYONZIMA révèle que le projet WOTE découle du constat de manque d’infrastructures routières et d’hôpitaux en Afrique. « Mais aussi, ça provient de ma propre volonté d’appliquer les connaissances acquises afin de contribuer au développement de l’Afrique », ajoute-t-il.
Des drones de secours sanitaire !
Gadus NIYONZIMA, fondateur de l’entreprise WOTE. ©DR
« Nos drones sont fabriqués en Tunisie avec du matériel électronique qui est soit commandé depuis d’autres pays ou achetés ici en Tunisie et assemblés par notre équipe », affirme Gadus NIYONZIMA, fondateur de WOTE.
Gadus NIYONZIMA, fondateur de l’entreprise WOTE avec deux autres de l’équipe WOTE. ©DR
Ces drones fabriqués au sein de l’entreprise WOTE facilitent la livraison médicale en grande partie pour les produits médicaux d’urgence notamment les poches de sang, analyses médicales des laboratoires, …
Prototype des drones fabriqués au sein de l’entreprise WOTE. ©DR
Gadus NIYONZIMA promet que le Burundi va sous peu bénéficier de ces drones fabriqués au sein de WOTE. « C’est l’idéal de pouvoir mettre notre projet au service de la patrie », déclare-t-il.
Vu l’importance capitale de ces drones dans le domaine de la santé, Gadus NIYONZIMA propose la facilitation des drones dans les différentes lois qui régissent ce secteur afin d’effectuer certains tests facilement.
Comme il le précise, pour l’instant, WOTE se focalise seulement sur le domaine médical. « Mais avec le temps et vu l’état avancement de notre projet, on pourra peut-être penser à la diversification de nos secteursd’activité », ajoute-t-il
Il importe de mentionner que l’entreprise WOTE est composée en grande partie par trois figures dont Gadus NIYONZIMA et Sarah MELLOULI (de nationalité tunisienne), deux étudiants ingénieurs en électronique ainsi que Joshua King ISEZERANO, le représentant de WOTE au Burundi.
Melchisédeck BOSHIRWA