Entrepreneuriat : étudiante en Santé Publique, le cœur de Désideratte NIBITANGA bat aussi pour le crochetage.

Entrepreneuriat : étudiante en Santé Publique, le cœur de Désideratte NIBITANGA bat aussi pour le crochetage.

Le Burundi n’est pas resté indifférente aux charmes des ouvrages réalisés à partir du crochet. Un art qui intéresse au bien les jeunes ou adultes. C’est le cas de Désideratte NIBITANGA, une jeune femme qui s’est lancée dans le crochetage sans prérequis mais dont les réalisations sont époustouflantes.

Désideratte NIBITANGA est une femme burundaise, et étudiante en faculté de Santé Publique, à l’Université Sagesse d’Afrique qui s’est découvert une passion pour l’art du crochet. Pour donner plus d’impact à son activité, elle s’est associée avec une autre personne afin de créer une petite entreprise qu’elle espère faire évoluer. Aujourd’hui, elle nous a fait honneur de découvrir ses expériences, ses réalisations, ses difficultés et ses espoirs dans ce métier qui la passionne tant.

 

Le crochetage, un métier de la mode

Le crochetage consiste à créer à l’aide d’un crochet et d’un fil de laine, des ouvrages pour l’habillement. Il peut s’agir de vêtements pour bébé, enfants et adultes. Mais ce n’est pas tout. On peut aussi réaliser des ouvrages pour la décoration en faisant du crochetage. Par exemple, on peut réaliser des nappes et chemins de table, des dessous de verre ou de plat, le tout en crochetant. Cela consiste à faire passer le fil au-dessus du crochet, en le faisant entrer et ressortir.

Pour Désideratte,le crochetage est son jeu d’enfance. « Je n’aurais jamais imaginé devenir crocheteuse. Depuis mon enfance, je crochetais mes sacs pour mes cahiers, des portes monnaies et bien d’autres. Mes amies les appréciaient et me demandaient de crocheter pour elles aussi. Ça me motivait beaucoup et me donnait le courage de continuer ».

Des vêtements fait par le crochet par Désideratte NIBITANGA ©Akeza.net 

La passion et ses fruits.

« Déjà, je suis une amoureuse des couleurs et de l’art. Le fait de juste voir les pelotes de laine en plusieurs couleurs me rend joyeuse. Et aller jusqu’à créer diverses œuvres avec, me fait chavirer le cœur. J’adore voir les idées de créations en couleurs. L’inspiration provient de mon ambition d’avoir mes propres créations et les valoriser. Aujourd’hui, le crochet m’aide à gagner du pain pour mes enfants et à régler mes petites dépenses personnelles en tant que femme au foyer étudiante », indique Mme NIBITANGA.

Aucun loisir créatif ne résiste à Désideratte! Une véritable artiste touche à tout, elle jongle joyeusement entre le bricolage et le crochet.

 

Réussir contre vents et marées.

« Comme vous le savez, se lancer dans un métier incertain sans savoir que tu vas en tirer profit n’est pas très encouragé dans notre communauté. J’ai de l’espoir qu’un jour ça sera considéré comme d’autres métiers. Dans l’avenir, j’ai envie de faire une grande association de mode grâce à mon crochet. Plusieurs personnes ont une connaissance sur ce métier mais ne savent pas qu’elles peuvent s’en servir pour la création des chaussures, des vestes, des robes, des boucles d’oreilles et d’autres. Je veux montrer que le crochet est aussi un art à transmettre et qui peut donner de l’emploi », conclut-elle.

La chance existe, mais il faut qu’elle vous trouve au travail et Désideratte l’a su. Prise entre le devoir de sa fac et celui d’une mère de famille, cette femme est courageuse car elle ne relâche pas aux contraintes qui lui imposent sa passion de crocheteuse.

 

Lorry Cybelle GAPFASONI

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