Pour mieux contourner le chômage, Maulidi MANIRAKIZA et son équipe ont décidé de mettre à contribution toutes les ressources disponibles pour créer leur propre emploi et gagner leur vie. Il y’a près d’une année déjà, à Gitega, ces jeunes se sont lancés dans la transformation de tomates pour les valoriser et les rendre facilement conservables. Aujourd’hui, Ils disent avoir tapés dans le mille en ce qui est des résultats mais peinent encore à démarrer la production massive.
La transformation des tomates et ses avantages
Le rôle de la tomate dans la vie culinaire est incontournable. Cependant, ses périodes de surabondance et de rareté sur le marché ainsi que les difficultés de garder en bon état ce fruit légumiers pendant plusieurs jours avant son utilisation, restent préoccupantes.
Face à ce défis, Maulidi MANIRAKIZA et ses coéquipiers croient, depuis plusieurs mois, détenir une solution. C’est le résultat dérivé de près d’une dizaine de mois qu’ils ont consacré aux essais de transformation de la tomate fraîche en concentré de tomates.
Cette initiative leur est venue, à l’issus d’une formation sur le développement de projet entrepreneurial qu’ils ont suivi à Gitega après avoir terminé leurs études. Aujourd’hui, ces jeunes sans emploi affirment avoir le cœur léger devant les résultats obtenus. Maulidi MANIRAKIZA raconte.
« Nous avons commencé par faire des recherches avant de lancer des essaies. Avec le temps, nous sommes passé d’une étape à une autre jusqu’à aboutir aux bons résultat ».
Pour avoir 3 petites bouteilles de 500g de tomates concentrés, ces jeunes utilisent un panier de tomates. Après les avoir lavé et broyé, ils les laissent s’évaporer de leur liquide et gardent le coulis de tomates qu’ils conservent dans des bouteilles comme produit fini.
Les barrières rencontrées
Même si les résultats de leurs efforts sont aujourd’hui positifs d’après Maulidi, le chemin est encore long pour entamer la production de masse et commencer à vendre.
‘’On n’a pas encore lancé la production massive pour vendre nos concentrés de tomates. C’est notre prochaine étape. Malheureusement, nous n’attendons toujours l’autorisation provenant du Bureau Burundais de Normalisation et de Contrôle de la Qualité (BBN). Nous avons en outre un problème d’accès au matériel adaptés pour effectuer une grande production de concentré de tomates’’ : explique Maulidi MANIRAKIZA.
Ce qui donne des ailes.
Les avantages des concentrés de tomates leurs donnent une solide raison de ne pas désespérer malgré les barrières qui les freinent.
‘’On a l’espoir que notre solution peut apporter sa contribution et tourner la page de nos vies et celles des cultivateurs de tomates souvent victimes des perturbations du marché en cas d’explosion de l’offre de ce produit. Elle est également bénéfique aux consommateurs car, ces concentrés de tomates peuvent être stockés pendant de longue durée sans qu’ils ne se dégradent’’
Pour sortir de l’impasse, ces jeunes font feu de tout bois. Leur société Best Cooker Group (BECOG) +257 71 95 93 44 basée au Q.Yoba est déjà agréée à l’Agence Burundaise de Développement (ADB) en vue de se conformer à la norme et faciliter leurs activités.
En plus de cela, ils ont par la suite décidé de déposer leur projet de production de concentrés de tomates auprès de PAEEJ Burundi dans l’espérance de trouver des moyens pour financer leur initiative.
Africa BINTUNUMUKAMA