Dossier Microfinance : une faible relation entre IMFs et secteur bancaire

Dossier Microfinance : une faible relation entre IMFs et secteur bancaire

La relation que les institutions de microfinance (IMFs) entretiennent avec le secteur bancaire reste plus ou moins faible : les emprunts et placements qu’elles effectuent auprès du secteur bancaire pèsent, respectivement 8% et 31% de leur total actif.

Pour rappel, le marché financier burundais est constitué de 4 types d’institutions financières.  Le secteur bancaire constitue le principal acteur avec à son compte 85% des actifs du marché suivi des microfinances, 11%, les compagnies d’assurance, 5%, et enfin les institutions de prévoyance sociale dont les données ne sont pas encore disponibles.

Les opérations des IMFs avec le principal acteur du marché financier portent principalement sur les placements des excédents de trésorerie ainsi que les emprunts obtenus auprès de ce dernier. Mais ces interconnexions entre le secteur de la microfinance et le secteur bancaire se trouvent peu développés.

En effet, les emprunts qu’ont collectés les IMFs auprès du secteur bancaire en 2016 étaient de 19 milliards Fbu, soit 8% de leur actif (dernière statistique disponible). Néanmoins, sur la même année, les placements effectués auprès de ce secteur sont relativement significatifs, à hauteur de 72 milliards Fbu, soit 31% de leur total actif.

De fait, le faible lien enregistré entre les IMFs et le secteur bancaire montre qu’en cas de faillite d’une institution de microfinance, l’impact sur les autres institutions serait limité.

 

Blaise NKURIYINGOMA