DJ burundaise à 19 ans ça existe, rencontre avec Landryne Uwimana alias DJ Lala (1ère Partie)

DJ burundaise à 19 ans ça existe, rencontre avec Landryne Uwimana alias  DJ Lala (1ère Partie)

  DJ Lala assise à côté de son mixer

« DJ Lala est une  jeune femme qui a une passion pour la musique et savoure pleinement la vie » se décrit-elle en une phrase. Née Landryne Uwimana, DJ Lala a grandi au Burundi  jusqu’à ce qu’elle aille vivre au Suède en 2004 avec sa mère. Elle vit actuellement dans une ville appelée Uppsala en Suède avec sa mère et sa petite sœur. 

 

Akeza.net: Tu avais 7 ans lorsque tu as quitté le Burundi et tu n’es jamais revenu. Que fais-tu pour garder la culture burundaise ?

 

DJ Lala: J’aime la musique et la danse dès mon jeune âge. Toute ma famille est pleine de gens joyeux et la musique a toujours été une partie de notre vie. J’étais entourée de danseurs et chanteurs pendant mon enfance. J’ai eu beaucoup de hobbies quand j’étais encore enfant-la musique, la mode, la nourriture, le sport et l’art. Mon surnom était et est toujours « Gashuhe », puisque je ne pouvais pas rester tranquille et je voulais toujours tout essayer (parfois en même temps). J’ai toujours vu le possible dans l’impossible.

Ma mère était très culturelle et était dans des groupes de danse et quelques-uns de ses frères et sœurs chantaient dans des chorales. Vous pourriez dire que je dansais et chantais dans le ventre de ma mère. J’ai fini par faire partie des mêmes groupes de danse que ma mère et même chorales que mes tantes et oncles à l’église.

Quand nous sommes parties en Suède, j’ai fait connaissance avec d’autres burundais. Nous avons finalement commencé notre propre chorale et groupe de danse traditionnelle au cours de nos premières années en Suède. Cynthia Iteka, qui est comme une grande sœur pour moi -que vous reconnaîtrez tous sûrement- était dans cette chorale.

Aujourd’hui, moi et quelques autres jeunes filles de mon âge avons créé un groupe de danse appelé INGENZI pour garder la culture burundaise vivante, même si nous sommes à l’étranger.

 

 

Akeza.net: Etre un DJ, était-ce ton rêve d’enfance?

DJ Lala: Je ne me suis jamais vue en tant que DJ. J’étais juste une personne qui aimait la musique, aimait partager et témoigner comment d’autres l’ont vécue. Pour un enfant, c’est difficile de  se dire que tu pourrais devenir un DJ, un mannequin ou un musicien. C’est le genre de carrières que la plupart des parents ne «permettent» pas ou ne souhaitent pas par nous. Il a fallu du temps pour que ma mère puisse comprendre et accepte de me laisser faire.

 

Akeza.net: Quel genre de musique aimes-tu?

DJ Lala: Mon genre de musique de tous les temps est l’Afrobeat.  Rien ne peut enlever l’amour que j’ai pour ces tambours et battements qui ne te permettent pas de t’asseoir ou de rester immobile. Je suis une personne pleine d’énergie; l’Afrobeat et le dance hall sont les musiques parfaites qui me permettent de libérer cette énergie confortablement. Je peux tout écouter; j’ai un esprit très ouvert pour tout type de musique sauf pour le rock / métal que ma tête ne peut pas supporter.

 

Akeza.net: En dehors de la danse ce que vous aimez dans la vie?

DJ Lala: J’aime jouer au basket. C’est mon sport favori de tous les temps. Je ne suis pas les jeux à la télévision, donc je ne peux pas dire que j’ai une équipe préférée ou un joueur comme toute autre personne ferait. Je suis un fan du jeu en général.

A part ça, je dirais personnellement que mon hobby numéro un reste la nourriture. Indienne, Thaïlandaise, chinoise, éthiopienne. J’aime prendre soin des gens et j’aime les bébés et les enfants. Voilà comment j’en suis arrivée à savoir ce que je voulais faire pour le reste de ma vie. Ma carrière de rêve est de devenir une sage-femme. Prendre soin des femmes dans cette période particulière de leur vie et les aider à donner vie à ce monde, est une grande puissance. C’est une grande responsabilité que je voudrais bien prendre.

 

 

A suivre…

 

Propos recueillis par Miranda Akim’