Dative UWIMANA : guide touristique, entre passion et rentabilité

Dative UWIMANA : guide touristique, entre passion et rentabilité

Le métier de guide touristique est une profession passionnante et polyvalente qui permet de découvrir de nouveaux horizons tout en partageant son amour pour son pays. Au Burundi, Dative UWIMANA, entrepreneure et guide touristique, nous parle de son parcours, sa passion et les défis liés à son métier.

 

AKEZA : Quel est votre parcours professionnel ?

D.U : J’ai suivi un parcours assez normal. Après l’école primaire à l’EP Ntahangwa et le cycle inférieur au lycée CEPBU. J’ai poursuivi mon cycle supérieur au lycée Scheppers Nyakabiga dans la section scientifique B. À l’université, j’ai fait les sciences économiques dans la faculté d’administration, avec une spécialisation en marketing et management à l’université Lumière de Bujumbura.

J’ai défendu ma thèse au mois de 12 mars 2021. Au mois de juin de la même année, j’ai mis au point ma société « Ikaze Ventures ». J’ai également participé à des volontariats et je me suis impliquée dans des organisations comme « African Rebirth », où j’ai occupé le poste de directrice du chapitre francophone. Pour ma part, l’éducation est la clé pour développer l’expertise dans un domaine spécifique.

 

AKEZA : Au-delà de la passion, est-ce que ce métier de guide touristique te permet à lui seul de vivre dignement ?

D.U : Bien sûr. En tant que guide expérimentée, je peux gagner un revenu substantiel grâce à mon travail. De plus, le métier de guide me procure une véritable joie de vivre en me permettant de partager mon amour à travers mon savoir pour la société burundaise. Je fais des rencontres très intéressantes. Aussi, j’apprends continuellement sur mon pays et c’est une grosse fierté d’affirmer mon identité en tant que burundaise ; cependant, il y a aussi des inconvénients à considérer. Le travail peut être épuisant et exigeant physiquement. Malgré tout, je reste positive et je pars du principe que « Le succès n’est pas la clé du bonheur. Le bonheur est la clé du succès. Si vous aimez ce que vous faites, vous allez réussir » ; C’est une citation d’Albert Schweitzer.

 

AKEZA : Quelles sont les qualités requises pour être un(e) guide touristique ?

D.U : Le métier de guide touristique impose un large éventail de compétences. Il est essentiel de posséder de bonnes compétences en communication. En effet, vous serez en contact permanent avec des touristes et vous devez raconter l’histoire de votre pays et parler de sa beauté. Il est aussi très important d’avoir une culture générale solide et avoir la notion du temps. La ponctualité est primordiale, un sens d’anticipation et d’organisation pour faire face aux imprévus. Nous devons apprendre le plus possible sur l’histoire du pays, de la région et du monde, car nous recevons des touristes qui ont déjà visité d’autres pays et qui adorent échanger ou comparer. Nous devons maitriser au moins le français et l’anglais. Dernière chose et pas la moindre, la gestion du stress est également primordiale. En effet, les choses ne se passent pas comme on l’avait imaginé et on a parfois des caprices, des touristes et même des collaborateurs à encadrer.

 

AKEZA : Qu’est-ce qu’une journée type d’une guide touristique ?

D.U : Une journée de travail typique commence par la vérification du véhicule et la rencontre des clients à leur hôtel. Les visites touristiques débutent ensuite, avec des explications historiques sur chaque lieu visité. Des pauses sont prévues pour prendre des photos, se restaurer et se reposer. En fin de journée, un débriefing est organisé à l’hôtel pour évaluer la journée écoulée. Tout cela paraît assez simple, mais il y a un grand travail d’organisation derrière, car avant d’arriver sur un site, tu fais des contacts, tu anticipes le prochain arrêt. Tu penses à la journée suivante, etc.   Tout cela en restant à l’écoute des touristes. C’est pour cela qu’avoir un sens d’organisation est primordial.

 

AKEZA : Dative, merci pour l’entretien

D.U : Merci également. Continuer à vanter « les beautés de chez nous ».

 

Propos recueilli par Lorry Cybelle GAPFASONI