Florette GATEKA a 27 ans. C’est une danseuse touche à tout. Elle fait partie du groupe Keys Of Dance (K.O.D en sigle), l’un des groupes de danseurs qui se démarquent à Bujumbura. Dès qu’elle entend un morceau qui a un bon rythme, son corps devient son moyen d’expression. Ceux qui l’ont vue bouger sur scène disent qu’elle se plie comme si son corps n’avait pas de musculature.
Il n’y a pas de danse qui soit une barrière pour moi. En tout cas, je m’essaie dans toute sortes de danses. Sauf que pour faire du « breakdance », ça devient un tout petit peu difficile pour moi
D’entrée de jeu, Florette GATEKA nous dévoile qu’en terme de danse, elle ne se limite point. Toute sorte de musique lui inspire une façon de bouger, sauf, peut-être, le breakdance… «Il n’y a pas de danse qui soit une barrière pour moi. En tout cas, je m’essaie dans toutes sortes de danses. Sauf que pour faire du « breakdance », ça devient un tout petit peu difficile pour moi. En outre, la danse contemporaine m’appelle. C’est une facette de cet art qui est nouvelle pour moi. J’apprends toujours et cela va pour toutes les catégories de danse. Il y a toujours à apprendre », raconte-t-elle.
Génèse d’une passion…
Lorsque Florette GATEKA était toute petite, la musique était son échappatoire. Elle ignorait alors qu’un jour ça deviendra son coup de cœur. Les yeux braqués sur l’écran de la Télévision familiale, elle essayait de singer les danseurs. Elle ne cessait de s’intéresser à la danse. Et quand elle allait dans une fête, elle attendait toujours son moment avec impatience. « Quand je participais aux différentes fêtes, j’étais impatiente de voir arriver le moment où j’allais enfin pouvoir bouger sur de la bonne musique qui me faisait plaisir » , confie-t-elle.
Une évolution prometteuse !
Keys Of Dance est une famille. C’est un groupe de jeunes dont je fais partie. Je suis parmi les membres fondateurs. Nous l’avons créé le 12 Janvier 2014»
Au départ, elle évolue en solo. En 2012, elle intègre le groupe « Agati k’Imana » et se perfectionne beaucoup plus. En 2014, ce groupe donnera naissance à « Keys Of Dance » (K.O.D) qui la berce actuellement. « Keys Of Dance est une famille. C’est un groupe de jeunes dont je fais partie. Je suis parmi les membres fondateurs. Nous l’avons créé le 12 Janvier 2014», nous raconte-t-elle.
Même si sa mère ne voyait pas d’un très bon œil que sa fille continue la danse, Mlle GATEKA n’a rien lâché. Elle évolue toujours au sein de K.O.D tant et ses amis l’encouragent.
Avec l’édition 2018 du festival « Buja Sans Tabou », son groupe est invité à faire des performances. Par après, Florette et ses confrères, invités par par Freddy SABIMBONA, bénéficieront de formations en hip-hop et danse contemporaine dispensées par des formateurs français et rwandais (comme Wesley RUZIBIZA) à l’Institut Français du Burundi. D’autres formations en Ouganda, Tanzanie et au Rwanda suivront.
Une danseuse fière !
C’est mieux que chacun suive la voie de son cœur. La danse est juste un autre moyen de s’exprimer, de communiquer avec le monde. Il ne faudrait pas faire taire une partie de son être. Et, il faut laisser une trace.
Florette GATEKA se dit fière de faire la danse moderne. «Tout mon être reste en alerte à chaque note de musique qui m’interpelle », indique-t-elle
Mlle GATEKA se réjouit que la danse confère à ceux qui s’y adonnent de la bonne ambiance mais aussi la capacité de partager et de vivre pleinement sa passion en entrainant le monde à découvrir une autre façon de communiquer.
Je ne manquerai pas d’accentuer que de nos jours ce que l’homme peut faire, la femme peut le faire, et même plus
S’il y a une chose qu’elle regrette, c’est bien le fait que ce n’est pas du tout facile de foncer dans la danse moderne en tant que fille. Toutefois, dit-elle, cela ne doit pas être une barrière pour toute fille qui en a la passion et qui veut exploiter son talent avec acharnement. « Je ne manquerai pas d’accentuer que de nos jours ce que l’homme peut faire, la femme peut le faire, et même plus».
Et de conclure : « C’est mieux que chacun suive la voie de son cœur. La danse est juste un autre moyen de s’exprimer, de communiquer avec le monde. Il ne faudrait pas faire taire une partie de son être. Et, il faut laisser une trace»
Melchisédeck BOSHIRWA