CULTURE : John Elarts à l’assaut de la sous-région

CULTURE : John Elarts à l’assaut de la sous-région

Cela fait plusieurs mois que John Elarts, jeune réalisateur burundais, s’exporte à l’étranger. En réalisant plusieurs clips vidéo au-delà des frontières du Burundi. Grace à son courage et à sa capacité d’innover, John Elarts fait rayonné l’industrie musicale burundaise dans la sous-région. A 26 ans, il compte plusieurs dizaine de clips réalisés et a signé certains des clips les plus côtés du Buja Fleva. Les artistes les plus en vogue font appel à lui. Aussi bien dans son Burundi natal que dans des pays comme les Rwanda ou l’Ouganda.

 

De son vrai nom, Jean KUBWIMANA, ce natif de Makamba est un technicien à plusieurs casquettes. Il est aussi bien vidéographe que photographe ou designer graphique. Il a commencé à s’intéresser à la production audiovisuelle dès le bas âge, jusqu’à en faire son métier principal et son identité. John n’avait pas de mentor, il a tout appris par lui-même, à partir des tutoriels sur internet. Il se chargeait lui-même de chercher des logiciels pour faire la production, c’est ainsi qu’il se lança. John Elarts a grandi, en âge et en sagesse avant de décrocher un contrat avec le label Bantu Bwoy Entertainment, en 2018. Plus tard, John a décidé de travailler à son propre pour mieux gérer sa passion. Aujourd’hui, après un long parcours dans le domaine, John est mur. Il contrôle sa terre natale et conquis davantage la sous-région.

 

La qualité d’image, son arme principale

La première chose qui a poussé John Elarts à se distinguer, c’est la qualité de son image. Ce génie de la vidéographie indique que sa capacité de faire de belles images à base d’un budget minimale, fait de lui, le préféré de ses concurrents. Il indique également que tout est question de courage. « Je pense qu’avec le courage on peut tout faire. Il n’y a aucune magie dans ce que je fais. Je cherche de la compatibilité chez les gens avec lesquels je veux travailler parce que c’est rare de trouver une équipe parfaite. Pour faire un tournage, je me prépare deux jours avant avec mon équipe. Souvent, je travaille pendant la semaine, tout dépend de la demande d’un artiste. Sinon, mon jour à moi pour me reposer c’est le dimanche seulement », dit-il.

 

John Elarts, un roi chez lui

John Elarts est parmi les réalisateurs les plus prolifiques du Burundi. En effet, plusieurs clips à succès portent son nom. On pourrait citer, entre autre, « MADAMU » de Drama-T, un des plus grands succès du Buja Fleva en 2022 (plus de 4 millions de vues), « IBISUSU » de Double jay & Kirikou Akili, « YOOH remix » de Trey-zo & Rappy boy et bien d’autres. Environ 7 chansons parmi ses productions, ont franchi la barre symbolique du million de vues sur YouTube. « C’est un honneur pour moi d’avoir contribuer à la réalisation de ces vedettes de notre industrie musicale. Cela me donne le courage de toujours faire mieux et offrir le meilleur de moi-même », déclare-t-il.

John Elarts ©DR

Aujourd’hui, grâce à sa touche, John est considéré comme un ambassadeur du Burundi, dans le domaine de l’audiovisuelle. Déterminé comme jamais, John accède lentement mais surement aux grands circuits internationaux. « Je l’ai toujours voulu et souhaité qu’on reconnaisse mon potentiel. C’est un honneur pour moi de sortir du pays et en revenir grâce à mon travail. Ce qui m’encourage davantage est de voir les étrangers venir au Burundi pour les tournages des clips de leurs chansons. Cela montre que les couleurs de notre pays sont en train d’être mises en valeur grâce aux divers talents qui sont ici chez nous », a indiqué John.

 

Bientôt, une maison de production 100 % John Elarts

Dans ses projets d’avenir, John Elarts compte ouvrir sa propre maison de production sous son nom. Cela pour pouvoir produire davantage les clips vidéos de meilleures qualités. « On peut espérer qu’il y aura une maison de production 100% Elarts parce qu’en travaillant je ne pense pas seulement à moi mais aussi à la génération future. Mon plus grand souhait est de laisser un nom dans tout ce que j’entreprends car, on ne sait jamais, on peut être une inspiration remarquable pour la future génération dans le domaine de la réalisation des vidéos » conclut-il.

 

Lorry Cybelle GAPFASONI