Éris d’art plastique, l’artiste burundais Joshua NKURUNZIZA connu sous le nom de Joshart réalise depuis 2015 de beaux portraits pour transmettre un message d’espoir et de solidarpité entre les burundais. Natif de Nyakabiga, Joshua a 22 ans. Il est le 5ème enfant dans une famille de 7 enfants. Il est actuellement considéré comme une étoile montante dans sa discipline.
L’art comme un exutoire
La vie ne lui a pas toujours sourit. De la perte de sa mère, il a beaucoup souffert. Longtemps, il a cherché le moyen adéquat d’exprimer sa peine. C’est finalement dans l’art plastique qu’il a trouvé un exutoire : « Je ne saurai dire si c’est l’art qui m’a choisi ou si c’est moi qui l’aie choisi, mais c’est le seul moyen que j’ai trouvé de m’exprimer librement et facilement. L’art c’est ma vie, ma fierté et c’est grâce à lui que je suis ce qui je suis aujourd’hui. J’ai choisi le portrait parce que c’est à travers lui que tout mon conte se raconte ».
Un artiste et un étudiant en informatique
Étudiant à l’Université Sagesse d’Afrique, Joshua NKURUNZIZA alterne donc l’art plastique et un cursus en informatique. Bien qu’il compte gagner sa vie grâce à son talent, il n’empêche que Joshua poursuive des études universitaires, pour « enrichir sa connaissance », dit-il : « Je ne pense pas que j’étudie plus pour décrocher un travail dans l’informatique. Je m’y suis mis avant tout pour approfondir mes connaissances, parfaire ma formation intellectuelle. Par contre, l’art est une passion qui circule dans mes veines depuis ma naissance. Lorsque j’étais petit, je croyais que ce ne serait qu’un passe-temps mais avec le temps j’ai vu que c’est devenu un métier à part entière », déclare Joshua.
Joshua NKURUNZIZA aka JOSHART ©Akeza.net
L’art, un métier
Certaines personnes considèrent toujours que l’on ne peut pas vivre de son art. Joshua n’est pas de cet avis. Pour lui c’est aussi un métier comme un autre : « Je considère mon art comme une vraie profession. Je m’habille, je mange, je paie mes frais scolaires, je contribue au sein de la famille, je me déplace grâce à l’art. On ne peut pas tous voir les choses de la même manière, j’en conviens. Toutefois, en ce qui me concerne, mon art me permet de bien gagner ma vie jusque-là », dit-il.
Les rêves les plus fous de Joshua
« Mon plus grand rêve est de voir l’art valorisé comme dans certains pays. Je souhaite aussi être un jour mon propre patron et être capable d’offrir plus d’opportunités aux jeunes artistes comme moi qui n’ont pas les ressources nécessaires pour exploiter leur potentiel en leur donnant un espace où ils peuvent bien exercer leurs talents », conclut-il.
Lorry Cybelle GAPFASONI