Malgré la qualification de six athlètes burundais pour les jeux olympiques de Tokyo, Francine NIYONSABA, l’une d’entre eux, reproche au Comité National Olympique (CNO) de n’avoir pas soutenu les athlètes. Le CNO balaie d’un revers de la main ses accusations.
Sur les réseaux sociaux, la médaillée d’argent sur 800m aux JO de Rio de 2016 s’est fendue d’un message plein d’amertumes. « Nous sommes à deux semaines du début des jeux olympiques de Tokyo, le CNO burundais y conduira des athlètes qu’il n’a pas soutenu dans leur préparation de A à Z. Je ne serais pas surpris de voir plus d’officiels que d’athlètes dans la délégation. Que viendront-ils réellement faire ? », s’est offusqué Francine NIYONSABA. En outre, elle met en garde contre la diminution des participants aux Jeux olympiques de Tokyo. La vice-championne olympique n’y va pas par quatre chemins : si les choses ne changent pas, la situation sera pire aux prochains jeux olympiques à Paris en 2024.
Réagissant dans la foulée, Salvator BIGIRIMANA, Secrétaire Général du Comité National Olympique et chef de la délégation burundaise qui part pour Tokyo, indique que le choix du nombre d’officiels est du ressort du Comité International Olympique (CIO) « A part le chef délégation qui est désigné, les autres officiels viennent des fédérations qui choisissent leurs délégués. Un logiciel calculateur du CIO fixe ensuite le nombre d’accompagnateurs », dit-il.
La bourse de la discorde
Quant aux soutiens des athlètes, M.BIGIRIMANA reconnaît tout de même que la recherche des bourses pour les athlètes incombe au CNO « Le renouvellement de la bourse est conditionné par la production des rapports sur l’utilisation des fonds. Or, la confection de ce document revient à l’athlète lui-même et à son entraîneur », affirme-t-il. Une fois le rapport fini, il explique qu’il est par la suite validé par le CNO. En revanche, il fait savoir qu’il n y a pas de renouvellement de bourse s’il n y a pas de justificatifs sur l’utilisation des fonds antérieurs.
Odrina KAZE, nageuse burundaise ©Akeza.net
Concernant les préparatifs des J.O, l’athlète bénéficie d’un appui dès qu’il atteigne les minimas. « Par exemple Olivier IRABARUTA a atteint les minimas au mois de janvier et depuis il bénéficie d’un appui pour sa préparation »précise t il.
Ornella HAVYARIMANA, Boxeuse burundaise ©Akeza.net
Pour l’heure, le comité national olympique compte douze athlètes boursiers de la Solidarité Olympique. Il s’agit de onze de la fédération d’athlétisme et un seul de la fédération de Judo. Francine NIYONSABA ne figure pas sur cette liste.
Belly-Crésus GANIRA, nageur burundais ©Akeza.net
Signalons que six athlètes vont représenter le Burundi dans trois disciplines. Pour l’athlétisme, il y aura Francine NIYONSABA sur le 5000 m ou 10 000 m, Olivier IRABARUTA sur le marathon et Eric NZIKWINKUNDA sur le 800 m .Deux nageurs Odrina KAZE et Belly-Crésus GANIRA déploieront leurs ailes dans les bassins olympiques de Tokyo tandis qu’Ornella HAVYARIMANA sera sur le ring de boxe.
Albéric NDAYIRUKIYE