Elias Niyongabo, spécialiste en gestion de la nature et biodiversité©Akeza.net
Au Burundi, il y a une diversité biologique qu’on rencontre un peu partout, mais tous ces êtres vivants ne sont pas bien protégés comme il faut et certains sont en voie de disparition. Nous avons approché Elias Niyongabo, spécialiste en gestion de la nature et biodiversité. Il nous parle des espèces menacées.
Par rapport aux espèces menacés plus que les autres, Elias Niyongabo dit que ce n’est pas facile à connaitre car,précise-t-il,il ya une diversité biologique qui est connue et une autre qui n’est pas connue. Sur ce, il donne l’exemple de la diversité biologique de notre sol cultivé qui n’a jamais été étudié ce qui fait qu’on ne peut pas savoir les êtres vivants qui sont menacés et ceux qui ne le sont pas. Il parle aussi des êtres vivants microscopiques comme les champignons qui sont en abondance au Burundi et qui peuvent être très importants pour la population mais qui, malheureusement restent toujours inconnus.
Quant au côté de ceux qui sont connus notamment certains arbres qui sont recherchés comme bois d’œuvre, il y en a qui sont menacés ,déplore Niyongabo.Là, il nous cite toute une série d’arbres menacés et qui nécessitent d’être protégés car utiles pour le pays et pour l’humanité toute entière. Situons-nous d’abord à l’Est du pays,indique Niyongabo,il ya les arbres qu’on appelle ‘’imibanga et imikambati’’ scientifiquement appelés Pericopsis angolensis et Perocarpus angolensis.Les forêts dans lesquelles vivent ces derniers sont ménacés,d’après Niyongabo.
Rendons-nous du côté de la Kibira vers le Nord du pays,ajoute-t-il,il ya les arbres qu’on appelle ‘’umuyove’’ et ‘’umuremera’’ scientifiquement appelés Entendrophragma excelsum et Prinus africana qui soignerait le cancer du prostate est hautement menacé car on l’épluche pour l’exportation et l’Etat n’en gagne même pas des taxes.
Et de poursuivre que le côté Ouest dans le parc de la Rusizi n’a pas été épargné aussi, il y a les arbres qu’on appelle ‘’ibikoko’’connus sous le nom scientifique d’Hyphaena benguellensis var ventricosa qui ne se trouve que dans la plaine de la Rusizi dans le monde entier, on les exploite et on oublie qu’une fois disparus ce sera fini.
Du côté de la faune, il donne l’exemple du parc de la ruvubu où les buffles et les gazelles ainsi que pas mal d’oiseaux qui sont menacés et qui risquent de disparaître si rien n’est fait. «La menace sur la biodiversité est une réalité au Burundi”, conclut-il.
Alexandre NDAYISHIMIYE