Ce vendredi 15 mai 2020, la FFB a tenu un atelier de recyclage sur les procédures d’octroi des licences des clubs CAF. Cette petite formation qui a eu lieu au Centre Technique national a réuni les représentants des clubs de la première division. « Bientôt, sans licence, aucun club ne pourra plus prendre part aux compétitions interclubs de la CAF », a informé Jérémie MANIRAKIZA, Secrétaire Général de la FFB.
L’objectif de cet atelier est d’informer à nouveau les représentants des clubs de la première division du Burundi (qui, d’ailleurs n’étaient pas venus tous) sur les procédures d’obtention des licences des clubs. Instauré depuis 2014 par la CAF, le système de licence des clubs est un programme qui vise le développement du football des clubs en général et sa professionnalisation au niveau continental. Ce qui implique l’amélioration du niveau et de la qualité de tous les aspects du football en Afrique ainsi que la sensibilisation à un niveau de gestion et d’organisation approprié des clubs.
Dans son mot d’ouverture ; Jérémie MANIRAKIZA, Secrétaire Général de la FFB, a indiqué qu’il s’agit d’une formation qui a une importance capitale. « Nous voulons leur expliquer combien le manque de cette licence constitue un manque à gagner. Vous aurez bon être champion, sans cette licence, vous ne pourrez pas participer dans les compétitions interclubs au niveau continental. Ce sera un bon cadre d’échange d’expérience pour qu’on aille de l’avant et pour que les clubs puissent avoir des licences qui leur permettent de disputer les compétitions internationales ».

Jérémie MANIRAKIZA.©Akeza.net
Pour avoir cette licence, les clubs doivent répondre à cinq critères : sportif, personnel et administratif, financier, infrastructures et juridique. Concrètement, le club doit avoir les classes des jeunes pour constituer une pépinière, à défaut nouer un partenariat avec des académies des équipes de jeunes. Un club doit avoir un terrain d’entraînement et d’accueil des tournois internationaux à défaut, signer un contrat de domiciliation avec des stades d’Etat. Le respect des transferts des joueurs, la rémunération des joueurs, la transparence dans la gestion financière, la disposition d’un bureau ainsi que les statuts qui régissent le club.
Comme les clubs burundais se plaignent souvent de défis financiers, les journalistes se sont inquiétés de la faisabilité de ce programme et de ce que les clubs en pensent. L’un des participants interrogé, représentant le club Le Messager Ngozi, M. Ali Laurent, tranquillise. « C’est une question de volonté et de vision. Il y a des conditions qui ne sont pas difficiles. Les clubs doivent fournir un effort. Si on parvient à remplir ces conditions de détention de licence, cela va nous aider à développer notre football et nous conformer aux standards internationaux des clubs. C’est la marche vers le professionnalisme. Bien qu’il y ait encore du chemin, il y a un minimum de choses qui sont en train d’être fait par quelques clubs ».
Fleurette HABONIMANA