Lauréats de l’Université des Grands Lacs, respectivement en Faculté d’Administration et Gestion des Affaires et en Informatique de Gestion, à la fin de leurs études en août 2020, Elvis AKIMANA et Félicien TUYISENGE se sont mis ensemble pour commencer une activité génératrice de revenue. Ils ont d’abord pensé à plusieurs business avant de finir par se lancer dans l’aviculture. Ils ont commencé avec 50 poules. Aujourd’hui ces deux jeunes entrepreneurs comptent dans leur poulailler 250 poules et 550 poussins.
Alors que la plupart des lauréats d’université passent leur temps à se soucier de leur niveau d’études au lieu d’entreprendre, Elvis AKIMANA et Félicien TUYISENGE ne se sont même pas posé la question deux fois pour démarrer une activité génératrice de revenue. «Nous avons pensé à beaucoup d’activités mais nous n’avons opté que pour l’élevage des poules parce que son rendement (œufs, viande de poules) ne peut pas manquer de marché d’écoulement », confie Félicien TUYISENGE.
Félicien TUYISENGE, à l’intérieur du poulailler, tenant une poule.©Akeza.net
De l’amitié scolaire à l’agrobusiness !
Nous sommes en 2012. Elvis AKIMANA (originaire de Ruyigi) et Félicien TUYISENGE (originaire de Bururi) se rencontrent pour la première fois au Lycée Saint Joseph de Rusengo où ils étudient ensemble dans la section d’Informatique de Gestion. Ils tissent des liens. «Nous nous sommes rencontré grâce à l’école. Nous avons noué des relations et nous sommes devenus de vrais amis », indique Elvis AKIMANA.
Les jeunes entrepreneurs Elvis Akimana et Félicien Tuyisenge, à l’intérieur du poulailler tenant des poules.©Akeza.net
Leur amitié ne s’est pas arrêtée au Lycée. C’est ainsi qu’après leur formation à l’Université des Grands, ils pensent à entreprendre ensemble. « Nous nous sommes rendu compte très tôt du manque d’emplois qui se généralise actuellement. Au lieu de croiser les bras, nous nous sommes mis à réfléchir pour trouver ce que nous pouvions faire et qui générerait du revenue», révèle Félicien TUYISENGE
Fraîchement sortis de l’université, Elvis et Félicien pensent à l’élevage des poules. Comme ils n’avaient pas de moyens suffisants pour démarrer cet élevage, ils n’ont pas hésité à contracter des dettes. « Entant que jeunes qui venaient de terminer l’université, nos moyens étaient limités. Mais comme nous nous étions décidés d’entreprendre, nous avons contracté des dettes auprès de nos amis et connaissances », nous informe Félicien.
Elvis Akimana, entrain de donner de la nourriture aux poules. ©Akeza.net
Bien que ces jeunes entrepreneurs se heurtent par après à pas mal de défis, ils ne lâcheront pas pied. «Quelques poules sont mortes parce que nous n’avions pas de connaissances, ni d’expérience dans le domaine avicole. Nous ne savions pas quels médicaments ou quel vaccin et à quel moment il faut faire soigner nos poules. De plus, il nous était très difficile d’utiliser les formules qu’il faut pour calculer la quantité de nourriture pour un nombre x de poules», déplore Elvis. C’est ainsi qu’ils seront formés à Kanyosha par des éleveurs de poules qui ont 27 ans d’expérience dans l’aviculture mais aussi s’achèteront des livres.
Les jeunes entrepreneurs Elvis Akimana et Félicien Tuyisenge, tenant des palettes des oeufs. ©Akeza.net
Pour le moment, les jeunes entrepreneurs Elvis et Félicien vendent leurs poules à 20 000 FBu aux différents Hôtels ou au marché de COTEBU, tandis qu’un œuf fécondé s’achète à 800 Fbu , un œuf non fécondé à 500 FBu.
Ces deux jeunes rêvent grand. « Si nous parvenons à avoir un grand capital, nous pourrons construire un grand poulailler avec des machines couveuses d’œufs quitte à ce que les poules que nous élevons se multiplient beaucoup. En dépit de moyens limités, nous avons aussi le rêve de nous acheter des machines qui serviront à mélanger la nourriture des poules. Et nous sommes très convaincus que nous y arriverons», mentionne Félicien.
Félicien TUYISENGE, entrain de donner de la nourriture aux poules. ©Akeza.net
Elvis AKIMANA et Félicien TUYISENGE font leur élevage de poules à Buterere 2 . «Nous n’avons pas encore de moyens suffisants pour être en mesure de louer une grande place où nous pourrons faire facilement notre élevage de poules. Pour le moment, il y a une famille charitable qui nous a accordé une place en attendant que nous ayons les moyens suffisants pour louer une autre place»
Melchisédeck BOSHIRWA