Arielle NKUNZIMANA, la naissance d’une légende

Arielle NKUNZIMANA, la naissance d’une légende

Difficile d’écarter un profil d’exception. A 34 ans, Arielle NKUNZIMANA a connu une ascension fulgurante dans le secteur hôtelier. En 12 ans d’un travail assidu, cette mère de 4 enfants est passée de simple réceptionniste au poste de Directeur Général d’un hôtel 4 étoiles, le « City Hill Hôtel ».

 

La présomptueuse

Lorsqu’Arielle termine ses études de droit, elle est embauchée par l’hôtel « Le Chandelier » en tant que réceptionniste. Ce poste  exige des qualités relationnelles,  une bonne expression orale ainsi que le sens d’un service bien fait, reconnaît la jeune dame.

Elle participe à la gestion de l’hôtel car elle est toujours en contact avec la clientèle. Après une année, Arielle est remarquée par sa hiérarchie et nommée  responsable des ventes et du marketing.

« Mon unique souci est de rendre un bon service aux clients », se souvient-elle.

Le 1er juin 2022, Arielle accède au poste de directeur général de « City Hill Hôtel » après avoir réussi brillamment un concours d’entrée.

 

Charismatique

Située en haut de l’organigramme, Arielle doit en premier lieu veiller à la renommée et au prestige de son établissement.

« Mon rêve est d’arriver à développer ce secteur », dit-elle en souriant.

Arielle agit chaque fois en chef d’orchestre. Elle supervise et administre l’intégralité de l’entreprise.

Rassurante, elle  possède des qualités de manager irréprochables qui lui permettent d’asseoir dans l’esprit de ses collaborateurs son influence.

« Tous les jours, je me pointe à la cuisine où je prépare du jus ou des omelettes au milieu des autres  employés. Si on m’informe qu’il y a un visiteur, j’enfile mon costume de Directeur Général et je retourne à mon bureau pour l’accueillir », affirme-t-elle.

 

Une remarquable personnalité

Pour Arielle, exercer les fonctions de chef n’exige pas forcément un caractère austère. Toujours  de bonne humeur, elle possède un sens plus large de l’humour qui lui permet de passer ses désirs sans paraître nécessairement  comme donneuse d’ordre. Malheureusement, regrette-t-elle, les clichés et habitudes ne se changent pas en un claquement de doigt.

Elle reconnaît toutefois que travailler à l’hôtel n’est pas une chose facile pour une femme burundaise.

Il y a des gens qui croient encore que travailler dans un hôtel est incompatible avec une vie de famille, note-t-elle.

« Etre directeur général d’un établissement hôtelier n’empêche pas d’être une femme au foyer ou  une bonne mère, je parviens à trouver du temps pour chaque chose », se réjouit-elle.

Arielle  regrette que la sous-représentation des femmes dans les métiers de dirigeants d’organismes hôteliers  reste un phénomène étonnamment peu commenté et analysé.

 

Albéric NDAYIRUKIYE