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Dans son discours de vœux 2020 à la nation burundaise, le chef de l’Etat Burundais S.E Pierre Nkurunziza a déclaré que les cultures destinées à l’exportation (thé et café) ont contribué respectivement à 22 457 469 millions de dollars et 47 433 656 millions de dollars dans le trésor public burundais. En totalité une somme de 69 891 125 millions de dollars a été encaissée.
Bien que les devises aient été rapportées par les cultures d’exportations aient affiché une hausse, le pays accuse toujours un déficit en monnaies étrangères ; ce qui handicape le fonctionnement du moteur économique.
Actuellement, la majeure partie des cultures d’exportations sont constituées du thé, du café et du coton. Et si Introduire d’autres cultures à l’exportation était cette solution pour booster l’entrée de devises dans le pays? L’avocat ne serait-il pas cette manne non encore découverte pour l’exportation?
Depuis 2005, le Burundi a initié le programme de plantation des arbres fruitiers. Mais celui qui s’est le plus illustré est l’avocatier dont le nombre de plants se chiffre en termes de millions.
Dès lors, accompagner ce programme par une politique d’écoulement de la production vers d’autres marchés ne serait en aucun cas divaguer dans l’incertain. Le Burundi peut s’inspirer du Kenya qui a su pénétrer le marché européen par l’export de ce fruit. A titre informatif, la culture d’avocats destinée à l’export a rapporté à la trésorerie kenyane plus de 78 millions de dollars en 2017. Un bel exemple pour le Burundi.
Mode d’action pour exporter le fruit vert
Pour fructifier l’export du fruit vert, Ir Lionel Jospin Mugisha, agronome exerçant dans le nord du pays proposeː ‘’La mise en œuvre de la politique d’export d’avocats commencerait par l’apport d’une assistance technique aux producteurs en livrant des plants de qualité issus des variétés à haut rendement et dont le marché européen raffole. L’avocat de la variété Hass serait une belle variété à expérimenter’’.
Il ajouteː ‘’Des techniques de récolte comme la coupe à la machette des produits murs mais encore verts seraient à inculquer aux producteurs. Ceci dans le but de cueillir des fruits encore frais pour qu’ils mûrissent au cours du trajet vers l’Europe’’.
Les mesures d’allègement pour booster le flux des capitaux nationaux et étrangers destinés à l’investissement devraient accompagner la politique d’export du produit. Le but étant de faciliter la création des entreprises exerçant dans l’export pour une traçabilité modérée jusqu’au consommateur européen.
Janvier CISHAHAYO