Le footballeur burundais Steve Nzigamasabo en action.©Akeza.net
Depuis au moins 3 saisons, on assiste au départ massif de footballeurs burundais vers la sous-région. Même ceux que l’on croyait en fin de carrière trouvent preneurs ailleurs. Pourquoi s’en vont-ils ? Que cherchent-ils ? Pourquoi et comment trouvent-ils preneur ? Notre rédaction dresse ici une liste de 3 choses qui font que chaque année on assiste à d’important mouvement de nos joueurs cadres vers d’autres championnats.
Un salaire indécent
Au Burundi, parler de son salaire est tabou. Cette «loi» est appliquée par les footballeurs aussi. Toutefois à force de chercher, on finit par le savoir. Ainsi on a découvert que le salaire d’un footballeur burundais varie entre 50 000Fbu à 200.000FBu pour les plus grands footballeurs.
C’est cette situation qui pousserait les footballeurs burundais à vouloir aller voir ailleurs, histoire de vérifier si l’herbe ne serait pas plus verte là-bas. En effet, les clubs de la sous-région étant plus organisés et souvent avec un contrat de sponsoring, ils donnent un salaire plus intéressant avec une prime de match très motivant.
Faire carrière à l’étranger
Après avoir fait ses exploits dans son pays, aller conquérir des milliers de supporters dans les stades d’autres pays peut s’avérer très tentant. Le football burundais a une bonne politique pour les jeunes. De la division des minimes au championnat national (ligue A), des compétitions sont organisées. Ainsi à force de parcourir les étapes, on finit par se familiariser à eux, ce qui donne une impression que ces joueurs sont très âgés. Faire un saut à l’étranger donne un coup d’oxygène à leur carrière.
La recherche de la visibilité…
La plupart des championnats de la sous-région ont une grande visibilité, beaucoup plus que celle de notre Primus ligue national. Ainsi, une fois sorti du pays, il est plus facile de quitter un championnat pour un autre. «Trouver le premier club, c’est le plus dur. Une fois sorti du pays, les agents te suivent de près, ce qui crée plus de connexion» se confie un des joueurs cadres de l’équipe nationale.
Certains voient le départ en force des meilleurs joueurs du championnat local vers la sous-région comme une fuite de talents tandis que les autres trouvent cela normal. Dans les deux cas, on retiendra que le championnat national devient de plus en plus une sorte de pépinière, qui voit partir à l’étranger ses meilleurs éléments, chaque saison.
Armand NISABWE