Zone de Libre-Echange Continentale Africaine (ZLECA) : ce projet ambitieux en quelques chiffres

Zone de Libre-Echange Continentale Africaine (ZLECA) : ce projet ambitieux en quelques chiffres

Image d’illustration, le port de Mombassa (Kenya) ©DR

La ZLECA projette de libérer sur le continent africain un marché de 1,2 milliard de personnes avec un PIB de plus de 2.5 trillions de dollars (plus grand que la Russie, et presque égal à l’Inde) et augmenter le commerce intra-africain de 52,3 %.

A l’issue du 31ème sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine (UA) qui s’est tenu du 1er au 2 juillet dans capitale mauritanienne, Nouakchott, ce sont 49 pays africains dont le Burundi qui ont déjà signé l’accord sur la ZLECA.

Projet phare de l’Agenda 2063, la ZLECA est un projet à long terme de l’UA pour une Afrique intégrée, prospère et pacifique. Selon les prévisions, elle fera de l’Afrique la seconde zone commerciale après l’Organisation mondiale du commerce (OMC) du point de vue du nombre des pays participants.

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Les experts de l’UA estiment la taille de ce marché à plus de 1,2 milliard de personnes avec un PIB de plus de 2.5 trillions de dollars dans l’ensemble des 55 États membres de l’Union africaine. Aussi, pour ces experts, la ZLECA est également un marché très dynamique. Selon leur estimation, l’Afrique comptera 2,5 milliards de personnes à l’horizon 2050, soit 26 % de la population mondiale en âge de travailler, et verra son économie croître deux fois plus rapidement que celle des pays développés.

Pour la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique, la ZLECA pourrait accroître le commerce intra-africain de 52,3 % en éliminant les droits de douane à l’importation, et le doubler si les obstacles non tarifaires sont également réduits.

En effet, avec des tarifs moyens de 6,1 %, les entreprises africaines sont actuellement confrontées à des droits de douane plus élevés lorsqu’elles exportent en Afrique plutôt qu’en dehors du continent. La ZLECA éliminera progressivement les droits de douane sur le commerce intra-africain, ce qui permettra aux entreprises africaines de répondre aux demandes du marché africain en pleine croissance.

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Par ailleurs, l’UA espère atteindre d’ici fin 2018, le nombre de ratifications nécessaires pour l’entrée en vigueur de cet accord. 8 pays ont déjà déposé leur instrument de ratification de l’accord alors qu’il faudrait un minimum de 22 ratifications.

Blaise NKRIYINGOMA