Un burundais a consommé en moyenne 7,5L d ‘alcool en 2019 selon l’OMS

Un burundais a consommé en moyenne 7,5L d ‘alcool en 2019 selon l’OMS

Tandis que la consommation d’alcool au Burundi a augmenté considérablement depuis 2017 comme le dit l’OMS dans son dernier rapport, une étude révèle que les buveurs sont très exposés aux risques.

Sept litres  et demi (7,5L) par personne et par an : C’est la quantité d’alcool qu’a consommé en moyenne chaque burundais en 2019. C’est au moment où cette consommation était estimée à 6,9L par an et par personne en 2017.

Dans son rapport, l’Organisation Mondiale de la Santé fait état de la consommation qu’elle mesure en litres d’alcool pur par an et par personne âgée au moins de 15 ans.

Dans le monde où moins de la moitié de la population adulte (environ deux milliards de personnes) consomme de l’alcool, d’aucuns entre les femmes et les hommes ne sont pas intéressés par l’alcool. Toutefois, les hommes prennent trop d’alcool par rapport aux femmes. Ce ne sont pas les chiffres qui viendraient dire le contraire. En 2019, une burundaise consommait 2,2 litres par an tandis que 13,2 litres étaient consommés par un burundais en une année, soit 6 fois de plus par rapport aux femmes. « Ce n’est pas alors étonnant de voir que les taux d’abstention sont plus élevés chez les femmes (66 %) que chez les hommes (45 %) dans le monde entier. » indique l’étude intitulée «Comité OMS d’experts des problèmes liés à la consommation d’alcool. Toutefois, dans beaucoup de sociétés, on observe une forte relation entre abstinence et pauvreté.

 

Pas d’alcool aux élèves !

 

Néanmoins, cette étude montre que l’alcool est une substance toxique liée à plus de 60 troubles différents et provoquerait un dommage net représentant 3,7 % de l’ensemble des décès.

Cette étude montre que la consommation répétée d’alcool peut par exemple entrainer une hypoxie au niveau du foie, augmenter les concentrations de lipopolysaccharides circulants, exacerber une hépatite C, être à l’origine d’un cancer et bien d’autres.

S’il s’agit des adolescents et des personnes jeunes, ça devient plus intéressant. Puisque, les adolescents, explique cette étude, sont particulièrement vulnérables aux effets nocifs de l’alcool. Au cours de l’adolescence, l’alcool peut conduire à des médications structurelles de l’ (une partie du cerveau impliquée dans le processus d’apprentissage) empêchant l’élève d’assimiler bien ses leçons.

 

Il est clair que l’alcool tue à petit feu. Cependant, une augmentation des prix de l’alcool conduirait, selon cette étude, à une chute de la consommation et à une diminution des méfaits de l’alcool. Les taxes sur l’alcool permettent non seulement de réduire (la consommation d’alcool) les méfaits de l’alcool, mais aussi d’engranger des recettes publiques supplémentaires.

 

Arthur BIZIMANA