Sécurité routière : chiffres clés sur les accidents de la route au Burundi

Sécurité routière : chiffres clés sur les accidents de la route au Burundi

Photo d’illustration ©Benjamin Nolte Fotolia 

D’après le rapport établi  en 2015 par l’organisation mondiale de la santé-OMS sur la situation sur la sécurité routière dans le monde, les accidents de la route constituent la 9è cause de mortalité. Plus d’un 1.25millions de personnes meurent chaque année dans les accidents de la  route. Qu’en est-il au Burundi ?        

Les statistiques des accidents enregistrés au Burundi en 2017 montrent 993 accidents entre véhicules, 167 accidents entre véhicules et motos, 166 accidents entre véhicules et piétons, 29 accidents entre motos, 50 accidents entre motos et vélos, 54 accidents entre motos et piétons, et 18 accidents entre vélos et piétons. En parallèle, 86 personnes sont mortes et 574 ont étés blessées. Quant au premier semestre de l’année 2018, le nombre des  accidents de route  s’estimait à 952.

Lire aussi : Découvrez Majaliwa Vyankandondera, l’homme qui a ouvert la profession de Sage-Femme aux hommes en Suisse

Pourquoi  tous ces accidents? Charles Manirambona nous en dit plus

Charles Manirambona est un expert en Premiers Secours. Pour lui, l’une des causes principales de ces accidents sont les conducteurs. C’est notamment quand ces derniers conduisent sans être qualifiés pour le faire, quand ils conduisent sous l’effet de l’alcool / des stupéfiants ou encore en état de fatigue. L’excès de conduite ou l’excès de chargement de ceux qui succombent à l’envie de gagner plus en revenu sont aussi à la base de ces malheureux décès et blessures dus aux accidents. A part l’irresponsabilité des conducteurs « l’état des véhicules aux pneus usés, au système de freinage défaillant et au système d’éclairage défectueux, les pare-brises fissurées et autres dysfonctionnements  entrainent  aussi plusieurs accidents » nous  dit Charles.

A toutes ces causes s’ajoutera, l’état des routes, le dysfonctionnement des feux tricolores, l’absence des cameras sur les routes et le sous équipement de la police en charge de la sécurité routière. Par exemple, le manque de pistolets radar et la quantité insuffisante d’alcootest.

Quelques moyens pour diminuer ces accidents et leur impact mortel?

« Dans les pays dits développés, les secours aux victimes d’accidents routiers prennent entre 5 à 8 minutes pour arriver sur les lieux »,  nous dit Charles.  Et d’ajouter « Imaginez donc pour les pays sans équipements suffisants pour les premiers secours ». Les gens meurent dans les premières minutes. C’est pour cela que dans le cadre d’alléger les douleurs et conserver la vie de ces victimes, la Croix Rouge a l’objectif de former au moins 1 individu dans un foyer en matière de  premiers secours.

Lire aussi : Sécurité routière : 5360 accidents  avec 200 morts et 2650 blessés de 2014  au 1er trimestre 2016

En plus de ces mesures, Charles donne d’autres pistes pour se protéger contre les accidents de la route. C’est notamment faire une campagne d’éducation  aux règles et bonnes manières de conduite à l’endroit des usagers de la voie publique, équiper les agents en charge de la sécurité routière en matériel adéquat pour bien s’acquitter de leur mission, introduire la sécurité routière dans les curricula scolaires et autres. A côté de cela devraient  s’ajouter  la formation en premiers secours des brancardiers de différentes structures sanitaires et une sanction sévère à ceux qui violent le code de la circulation routière. En attendant ces changements, le numéro 109  de la Croix Rouge est en service 24h  pour secourir en cas d’accidents routiers. Sauvons donc ces vies.

 

Huguette Izobimpa