Depuis le 05 mars 2021, Yvonne KAMARIZA, 25 ans, est à la tête de la « Best Entertainment Television Burundi » (BETV-Burundi). Native de la commune Vugizo de la province Makamba au Sud du Burundi, la jeune fille est passionnée par le journalisme alors qu’elle fréquente la faculté de Santé Publique à l’Université Lumière de Bujumbura. Un métier qu’elle finit par exercer à la fin de son cursus.
C’est en 2018 qu’Yvonne KAMARIZA fait ses premières armes en journalisme. Elle commence avec Bujumbura TV, une télévision en ligne qui deviendra plus tard IHURIRO TV, puis Black TV. Les débuts n’ont pas été faciles pour la jeune fille. «J’avais du mal à travailler professionnellement puisque avec cette télévision, nous n’avions pas encore d’adresse physique. Quand nous avions des invités pour une interview, nous devrions chercher une place en ville ou ailleurs», regrette-t-elle.
Yvonne KAMARIZA dans son bureau à la BETV.©Akeza.net
Après qu’un agent du Conseil National de la Communication (CNC) lui ait demandé la carte de presse en pleine interview alors qu’elle n’en avait pas, elle s’est dit qu’il était temps de trouver un media plus « sérieux». « Notre media n’était pas encore enregistré au CNC. Alors, je me suis dit que je ne vais pas continuer comme ça. Je voulais faire du journalisme mon métier», nous révèle-t-elle.
C’est ainsi que la jeune journaliste atterrit à BETV-Burundi en janvier 2019. Elle devient alors animatrice d’une émission sur la santé « AMAGARA MEZA».
« Je serais à l’écoute de tout le monde»
Dans son émission, Yvonne KAMARIZA traite de la santé reproductive. Une thématique qui lui tient beaucoup à cœur. «J’étais choquée par les cas de recrudescence des grossesses non désirées chez les jeunes filles. Souvent je me demandais si c’est par ’ignorance ou manque d’informations.», précise-t-elle.
Yvonne KAMARIZA dans son bureau à la BETV.©Akeza.net
Sans toutefois se vanter, la nouvelle directrice indique qu’elle est fière de l’impact de son émission sur la communauté. Deux ans après, la voilà à la tête de la direction de la BETV (Best Entertainment Television). Stupeur totale. Elle n’en revient pas dans un premier temps. « Je n’étais qu’une simple employée. Je ne sais pas si c’est mon professionnalisme qui a poussé les responsables de ce media à ma nomination. Mais une chose est sûre, une telle proposition ne se refuse pas.», confie-t-elle tout en souriant.
Pour la jeune directrice, tout dirigeant doit collaborer avec son personnel afin de mener à bon port son entreprise. « Je serais à l’écoute de tout le monde. Nous allons trouver des solutions ensemble aux problèmes qui pourraient surgir », conclut-elle.
Melchisédeck BOSHIRWA