PASCB « DUKURIRE HAMWE » : pour une approche communautaire

PASCB « DUKURIRE HAMWE » : pour une approche communautaire

Dix micro-projets de quatre communes pilotes de la province de KAYANZA vont bénéficier d’un appui dans le cadre du Programme d’Appui à la Société Civile pour une participation inclusive dans le développement et la gouvernance locale PASCB « Dukurire hamwe », financé par l’Union européenne. La proclamation des micro-projets sélectionnés a eu lieu le 21 juin 2021 au chef-lieu de la province KAYANZA.

« Ne soyez pas guidés par vos sentiments. L’appui financier qui vous sera remis n’est pas le vôtre. Il ne sera octroyé qu’en fonction de ce qui a été prévu.  C’est la contribution de l’Union européenne pour le développement de tout le pays », a dit en substance le colonel Rémy CISHAHAYO, gouverneur de la province KAYANZA.

Nécessité d’un contrat communautaire

Revenant sur le concept même de société civile, M. Libère BUKOBERO, secrétaire général de l’association Appui au Développement Intégral et la Solidarité sur les Collines (ADISCO), une des organisations membres du consortium en charge de la mise en œuvre du projet, a indiqué que les organisations choisies ont un grand rôle à jouer dans la gouvernance locale. D’après M. BUKOBERO, tous les responsables doivent savoir qu’ils sont pleinement responsables et redevables à tous les points de vue. « Si des organisations de la société civile ont été tentées, de par le passé, par des activités autres que celles en rapport avec le développement, le moment est venu de s’attaquer aux véritables défis de la communauté », a tenu à rappeler M. BUKOBERO.

« Le projet en cours d’exécution s’inscrit dans la logique d’une dynamique de développement participatif et inclusif » a ajouté Jean-Bosco NZOSABA, représentant de l’OAG (Observatoire de l’Action Gouvernementale), autre membre du consortium CORDAID-OAG-ADISCO qui met en œuvre le PASCB- « DUKURIRE HAMWE » dans la province KAYANZA. En tant que financeur du programme, l’Union européenne, poursuit-il encore, est engagée à renforcer la collaboration entre les autorités locales et la société civile. « Ce qui va aider ces organisations à travailler avec professionnalisme et efficacité », conclut-il.

Cela sera rendu possible par le fait que les micro-projets sélectionnés tiennent à cœur la communauté, comme l’a dit le Directeur pays de l’ONG CORDAID M. Hugues Merat ZARIR. Il a insisté sur l’importance des domaines retenus dans le développement de la communauté. Pour lui, le bien-être de la communauté va de pair avec la sécurité alimentaire, la gouvernance locale et la justice, la sauvegarde de l’environnement ainsi que la mise en place d’infrastructures d’appui à l’économie.

M. Hugues Merat ZARIR, Directeur pays de l’ONG CORDAID ©Akeza.net

Stratégies pour l’avenir

Le choix des dix premiers micro-projets n’a pas été facile. Le point de départ a été la mise sur pied d’une commission indépendante, avec la mission d’instruire et de sélectionner les micro-projets en conformité avec les Plans Communaux de Développement Communautaire (PCDC). À l’issue des travaux de la commission, une trentaine d’organisations par commune a été identifiée, puis validée par le consortium en charge de la mise en œuvre du projet, en concertation avec les autorités provinciales. En tout, 120 d’organisations provenant de quatre communes pilotes ont été sollicitées pour concourir.  Parmi elles, 71 seulement avaient plus ou moins le profil requis. Ainsi, les 10 premières qui avaient présenté des projets remplissant les critères arrêtés par le jury sont domiciliées dans les communes de Gatara, Kayanza, Matongo et Muruta. La sélection aura été à la fois rigoureuse et objective, ont reconnu les membres du jury. Toutefois, les organisations qui s’estiment lésées disposent d’un délai de 5 jours ouvrables pour introduire leur recours.

 

Cohérence avec les directives nationales

Les organisations locales ont entre autres missions, le développement de leur collectivité, a rappelé M. Frédéric Nahayo, s’exprimant au nom du consortium CORDAID-OAG-ADISCO en charge de l’exécution du projet. Son espoir, ainsi que celui des institutions qu’il représente se fonde sur la qualité des leaders des organisations pilotes choisies. Pour lui, les dirigeants de ces organisations jouissent d’une assise communautaire fiable.

De son côté, le gouverneur de la province qui a présidé les cérémonies a adressé aux dirigeants des organisations un message d’encouragement. Le gouverneur CISHAHAYO a également instruit aux administratifs à la base de toujours accompagner ces organisations dans leur travail au quotidien.

 

Albéric NDAYIRUKIYE