Il est beau de faire de la bonne musique et de plaire au public, mais pour un artiste il est aussi important de pouvoir vivre de son art. Dans un Burundi où les ventes d’album sont loin de rapporter de l’argent aux artistes, les cachets des concerts restent l’une des principales sources de revenus. Et nous sommes nombreux à nous demander combien un artiste touche pour un concert. Voici pour vous un aperçu de ce que touchent certains des grands noms de la musique burundaise en termes de cachets.
Comme face au public, qui différencie les artistes selon qu’ils sont plus populaires, plus stylés ou encore meilleurs musiciens les uns des autres, aux yeux des promoteurs de spectacles c’est un peu la même chose. Le cachet d’un artiste variera donc selon son niveau de popularité, de la qualité de sa musique (les 2 choses allant très souvent de pair) ou encore de s’il fait la tendance au moment où il est sollicité. Ainsi, un artiste tel que Sat-B qui est une véritable star touchera beaucoup d’argent qu’un artiste peu connu qui se cherche encore.
Justement en parlant de ces grandes stars qui font la pluie et le beau temps dans l’univers musical burundais, quel est le cachet d’une star au top au Burundi ?
Pour Sat-B qui fait partie des artistes les plus côtés dans l’industrie, le cachet se place sur la barre minimum de 4 millions Fbu. En effet, la notoriété et la qualité musicale qu’offre l’artiste depuis quelques années maintenant font qu’aujourd’hui il est difficile d’avoir l’artiste en concert en dessous de ce montant. « Aujourd’hui Sat-B est devenu un grand nom de la musique burundaise. Voilà pourquoi on ne va presque jamais en dessous de ce chiffre », nous explique Kent P, membre de son management.
En ce qui concerne Big Fizzo, pour l’avoir sur une scène de concert demanderait de débourser au moins 5 millions Fbu. Pour ce que représente l’artiste dans l’industrie musicale burundaise, difficile d’aller plus bas. Notons néanmoins que ce tarif ne s’applique que pour le promoteur d’évènement. Les entreprises et les festivals ayant un tarif différent, nous dit son management.
Masterland, une autre des figures les plus influentes de la musique au Burundi fixe son cachet entre 1 millions Fbu et 3 millions. Tout dépend du type d’évènement. « Mon standard situe entre ces sommes parce que je ne peux pas taxer pareil pour tous les évènement. Des fois ce sont des soirées privé avec un public restreint et des fois c’est devant des foules », nous explique-t-il.
Pour avoir Vichou Love sur faidrait compter entre 1.5 et 2 millions Fbu. L’artiste qui par ailleurs fait partie des chanteurs les plus prié par les ONGs.
Le rappeur B-Face n’est pas loin de là puisqu’il toucherait en moyenne 1 million pour se produire sur scène.
Néanmoins, Si les grandes stars burundaises réussissent aujourd’hui à véritablement devenir des marques qui rapportent, les musiciens moins connu ont encore un peu de mal à gagner autant. Quoi que les choses aient quand même bien évolué.
Elle est passée l’époque où l’artiste se voyait remettre des sommes dérisoires pour se présenter sur scène. La notoriété que ces derniers ont gagnée au fil des années fait qu’ils sont aujourd’hui considérés comme des personnalités influentes. Cela aussi bien pour le public que pour les entreprises et les organismes de tout genre qui n’hésitent pas à faire appel aux artistes pour faire passer leurs messages auprès de la population. Des artistes tels que Big Fizzo ou Vichou Love font régulièrement des campagnes pour des ONG internationales telles PSI ou CARE à travers tout le pays.
Une situation qui nourrit les rêves des jeunes artistes.
Moïse MAZYAMBO