Les étudiants burundais et la vie chère : les études passent au second plan

Les étudiants burundais  et la vie chère : les études passent au second plan
Drapeau national (www.akeza.net)

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Aujourd’hui dans la ville de Bujumbura, on remarque un grand nombre de jeunes qui travaillent dans divers endroits tels que les magasins d’habillement, les boutiques dits d’alimentation ou dans des bars ou restaurants et ce, garçons et filles, et d’autres encore qui cherchent un stage par ci par là afin d’avoir un boulot. La plupart de ces jeunes gens n’ont pas  encore terminé leurs études et on se demande parfois ce qui les pousse à chercher aussi assidûment un travail et surtout comment ils arrivent à combiner les deux.

 

Ceux à qui Akeza a tendu le micro estiment que même ceux qui ont la chance d’habiter encore chez leurs parents, c’est-à-dire qui n’ont pas l’obligation de payer les frais de restauration ou de loyer ne peuvent pas se permettre de rester les bras croisés avec les trop nombreux besoins qu’il y a à satisfaire surtout avec la vie chère d’aujourd’hui. Ces besoins dont ils parlent sont entre autres l’habillement, les frais de déplacement et pourquoi pas les frais académiques.

 

A la question de savoir comment ils arrivent à combiner les deux, c’est-à-dire le boulot et l’école surtout quand on sait que de nombreux étudiants suivent le programme jour dans les universités, ils répondent que tout est question d’organisation et ce, de deux manières : soit ils s’organisent avec ceux avec qui ils travaillent, c’est à dire échangent leurs heures de travail quand par exemple ils doivent préparer un examen ou quand ils ont un cours qu’ils doivent absolument suivre sous peines de sanctions académiques, soit ils choisissent carrément le programme soir des universités avec l’inconvénient que celui-ci dure plus longtemps.

 

On comprend alors facilement que les études sont souvent relayées au second plan après le boulot. Il se pose alors dans ce cas la question de l’importance des études aujourd’hui. Certes, ces jeunes gens affirment que sans les études il n’y a pas d’avenir dans le monde actif d’aujourd’hui. C’est pourquoi ils ne les abandonnent pas tout à fait mais ils doivent les sacrifier quelques fois au détriment du travail surtout que ce même travail les aide parfois à payer ces études ce qui n’est pas toujours facile.

 

Qu’en disent alors les autorités chargées de la question de l’enseignement dans notre pays ? Sont-ils au conscient de la place des études aujourd’hui ?

 

Akeza se penche sur ces deux questions  dans un prochain article.

 

Elodie Muco




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