Les Chroniques du Vagabond : Il a fallu que le Coronavirus arrive…

Les Chroniques du Vagabond : Il a fallu que le Coronavirus arrive…

Les Chroniques du Vagabond : Il a fallu que le Coronavirus arrive… ©Akeza.net

Bonsoir à vous, confinés et non confinés. A vous tous qui vivez dans la peur de voir le monde s’effondrer. Qui guettez, le cœur palpitant, la fin du monde comme nous le connaissons (ou avons connu). Salut aussi à vous tous qui, consciemment ou inconsciemment, vivez dans l’insouciance d’une réalité qui encore aujourd’hui vous parait lointaine. Eh Oui ! Le Covid-19 – Coronavirus pour les intimes – a changé notre monde. Il a changé la nature de nos interactions et qu’on le veuille ou non, nous impose sa loi. Celle de la peur et de défiance. Mais au-delà de cela, il m’a fait observer une chose. Et ce cela que je vais le partager avec vous. Je suis le Vagabond et ce soir, nous allons parler avec le cœur.

 

A moins d’avoir connu la grande grippe espagnole des années 1920, on est d’accord que personnes parmi nous n’avait connu une époque aussi noire que celle que nous vivons aujourd’hui. Epidémie ou pas, notre monde avait pris un visage que les anciens ne reconnaissaient plus. Bien au-delà des catastrophes que « Mère Nature » nous offre depuis des années, l’humain au 21e siècle devenait un mélange d’égoïsme et de narcissisme à en rendre jaloux le diable. Les riches devenant de plus en plus riches et le pauvre encore plus pauvre que la veille. Je ne vais pas m’étaler sur le sujet, vous savez de quoi je parle.

Il aura fallu que le Coronavirus se pointe pour que notre regard sur la vie change. Sa simple présence nous a fait prendre un virage à 180° sur notre façon de voir et de considérer l’humain. Il aura fallu que le Coronavirus se pointe pour que l’on se rende compte qu’être riche ou pauvre ne compte pas vraiment quand il s’agit de la vie. Parce qu’en vrai, ce virus n’a que faire de notre degré de richesse. Que l’on valle 1 million de dollars ou 50 cents, on a tous la même gueule à ses yeux. De la viande bonne à manger. On se fait tous dévorer par lui que l’on soit Idriss Elba, célèbre acteur de cinéma, ou Ignace, pêcheur au large du lac Tanganyika. Il nous a fait comprendre que la notoriété ne nous rend pas fondamentalement supérieur à d’autre. Il ne connait pas la différence entre « Belaire » et « Urwarwa », entre « Starlet » et « Mercedes Class G » ou encore entre « Audemart Pigget » et « Casio en plastisque ». « Ça c’est pour vous là ! », vous dira-t-il.

 

Pays du tiers monde ou puissance mondiale, ces choses ne signifient rien pour le Coronavirus. Il vous frappe en dépit de votre nucléaire ultra sophistiqué, de vos technologies 2G, 3G, 5G. Ayez même la 100G si vous voulez, il vous atteindra quand même. Parce que pour lui nous ne sommes qu’une chose : « De la viande bonne à manger ».

Il aura fallu que le Coronavirus se pointe pour que l’on se rendre compte qu’un MBA ou un PhD ne vaut pas la vie. Le virus n’a pas fait d’études, il ne sait qu’une seul chose : « bouffer nos cellules jusqu’à ce que mort s’en suivent ». Tes 3 doctorats en physique nucléaire ou ton ignorance du théorème de Pythagore est le cadet de ses soucis. On est des milliards de buffets à ciel ouvert. Il n’a qu’à se servir.

Il aura fallu que le Coronavirus se pointe pour que l’on se rende à l’évidence qu’être noir, blanc, jaune ou violet n’a pas d’importance. Toutes ses constructions sociales fondées sur des rapports de supériorité ou d’infériorité, que des vagues d’ethnologues et scientifiques en tous genres ont voulu construire ou déconstruire au fil des années, n’ont rien à voir avec le vrai sens de l’humanité. Triste que ce soit un virus qui nous rappelle qu’en vrai nous ne sommes tous que des humains. Né sous la même étoile, respirant le même air, constitué de la même matière et tous appelés à la mort.

Il aura fallu que le Coronavirus se pointe pour que l’on se rende compte que la santé c’est la vie. Que tous les milliards de la terre ne valent pas le don de la vie que nous recevons tous les jours.  Que veiller sur soi et sur les siens vaut plus que veiller sur son compte en banque. Que rien n’est acquis puisqu’en perdant la vie nous perdons tout. Que la famille et les amis sont précieux et que nous devons plus que  jamais les aimer et les chérir parce que l’on ne sait jamais quand est-ce que la mort nous séparera.

Sans que nous le voulions, ce virus aura rendu plusieurs solidaires. Soucieux du sort de l’autre. Car aujourd’hui, ce qui touche autrui, me touche aussi. Voir le malheur de l’autre et le ressentir comme sien parce que notre tour imminent nous fait voir la vie sous un autre angle.

Au final, s’il y a une chose que cette épidémie, pandémie (appelez-le comme vous voudrez) m’a apprise, c’est que la vie n’a pas de prix. Diplôme, richesses, technologie, beauté et que sais-je encore, aucune de ses choses ne vaut cette précieuse chose que nous prenons pour acquise. Et si vous aussi l’avez compris, prenez soin de vous et des autres. Respectez les mesures de prévention. Protégez-vous et surtout protégez les autres.

Sur ce, passez un bon week-end et prenez soin de vous.

 

Le Vagabond