L’ECOBANK s’explique au sujet de récents licenciements

L’ECOBANK s’explique au sujet de récents licenciements

Victor Noumoué (au centre) ADG de Ecobank Burundi ©Akeza.net

La nouvelle a fait choc dans la capitale burundaise, la banque panafricaine ECOBANK a licencié 70 de ses employés. Une décision qui a vite fait de créer la rumeur sur les raisons de ce licenciement massif. C’est pour lever toute équivoque sur la situation qui prévaut que l’administration de la banque a tenu une conférence de presse ce matin dans les enceintes de Marta Hôtel à Bujumbura.

Dans son message à l’intention de la presse et du grand public, Victor Noumoué, ADG d’Ecobank a tenu à clarifier la situation sur les raisons ayant poussé à ces licenciements, les critères de sélection des personnes licenciés et surtout des dispositions prise en termes d’indemnités. D’emblée la banque affirme que ce plan de licenciement s’est fait conformément à la loi burundaise et a été mis en application après de longues discussions avec le personnel concerné.

Selon Ecobank, ces licenciements sont d’ordre structurel. En effet, c’est pour des raisons de restructuration de son système d’activité que la banque a décidé de se séparer d’une partie de son personnel, avance Victor Noumoué. La banque a choisi d’adopter la digitalisation de ses services pour renforcer l’inclusion financière. Le choix du digital, qui a réduit les opérations de la banque, a eu pour conséquence la fermeture d’un certain nombre de ses agences, d’où les licenciements. Une restructuration, qui selon Ecobank Burundi, s’applique actuellement à toutes les filiales du groupe en Afrique.

Si certaines rumeurs affirment que les licenciements se sont fait au faciès, l’administration d’Ecobank affirme que c’est sur base de l’âge, le niveau académique, l’ancienneté, les charges familiales et les performances que les candidats au licenciement ont été choisis. Des critères qui ont été soumis à un système informatique pour la sélection.

Si l’on connait le nombre de personnes licenciés, la banque n’a pas souhaité donner le nombre de personnes ayant déjà signé le protocole d’engagement. Le processus étant en marche.

D’après Victor Noumoué, Ecobank a proposé au personnel licencié des conditions largement supérieures à ce que prévoit la loi burundaise. En effet, alors que la loi propose jusqu’à 8 mois d’indemnités, la banque elle, propose jusqu’à 12 mois d’indemnité pour certains. Ecobank a également consenti à maintenir le remboursement des crédits à un taux bonifié de 4% (18% pour les taux clientelisé) avec 12 mois de sursis avant le début  du paiement – le temps que la personne retrouve un nouveau travail – en plus d’une prolongation de 12 mois sur le paiement des crédits. A cela s’ajoute la possibilité de ses désormais ex-employés de se reconvertir en agents bancaires agréés avec un cabinet ad hoc pour les y aider. Des propositions soumis à la signature d’un protocole d’engagement devant être signé par les personnes licencié, étant donné que certaines de ses dispositions ne sont pas prévues dans la loi.

Des engagements que la banque était prête à honorer au lendemain de la date de licenciement, affirme Mr Noumoué.

Victor Noumoué a également tenu à préciser qu’Ecobank Burundi n’est ni en faillite, ni en difficulté financière. Econbank étant une banque pionnière et visionnaire se met à l’avant-garde. Ceci pour renforcer sa position pour de meilleurs résultats.

La banque par son ADG, espère lever tout malentendu et enfin mettre fin à la rumeur des licenciements au sein de sa structure.

 

Moïse MAZYAMBO