Le tambour burundais au patrimoine immatériel de l’UNESCO ?

Adolphe Rukenkanya, Ministre de la jeunesse, sport et culture.(www ;akeza.net)

Adolphe Rukenkanya, Ministre de la jeunesse, sport et culture.(www ;akeza.net)

Le Ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture a révélé que le processus d’inscription du tambour burundais au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco est en cours. Il a expliqué les avantages que le Burundi va en tirer. C’était lors de la conférence de presse animée le mardi 11 novembre 2014.

 

Le Ministre Adolphe RUKENKANYA précise que plusieurs activités ont été réalisées pour inscrire le tambour burundais ; une commission a été mise en place pour sélectionner parmi les associations des tambourinaires burundais ceux qui ont sauvegardé l’identité culturelle en rapport avec le tambour burundais. Cette commission a déjà constitué une équipe de tambourinaires burundais dont 14 hommes batteurs de tambours et 7 femmes danseuses de tambours. Cette équipe va représenter le Burundi lors de la session intergouvernementale de Paris prévue en date du 24 au 29 novembre 2014. Le ministère de la Jeunesse, des sports , et de la culture a déjà organisée des rencontres avec ce groupe de tambourinaires pour leur expliquer leur responsabilité et surtout la noble mission qui leur est assigné : celle de représenter le pays à l’étranger.

 

 

Les avantages de cette inscription sont nombreux : le pays va enregistrer bon nombre de touristes attirés par le tambour burundais ; ils vont se rendre sur les lieux sacrées du tambour, en apprendre plus sur son mode de conception, etc. Un nombre accru de touristes va augmenter la clientèle des hôtels et restaurants, ce qui suppose encore plus de devises pour le pays. En plus de ces avantages, le tambour va augmenter la visibilité du pays sur le plan international.

 

 

A ceux qui se plaignent que le tambour burundais qui était considéré comme un outil sacré et utilisé uniquement lors des événements officiels sous la période monarchique soit aujourd’hui utilisé dans certaines festivités à des fins commerciales, le ministre répond que les temps évoluent, les temps changent. Rien que l’habillement des tambourinaires actuels est différent de l’habillement des tambourinaires d’hier ; ces derniers s’habillaient en habits d’écorces de fucus alors que ceux d’aujourd’hui s’habillent en pagne portant les couleurs du drapeau national. Donc on évolue avec le temps, souvent la culture burundaise subie l’influence d’autres formes de culture.

 

 

Le projet d’inscrire le tambour burundais a débuté en 2006 avec l’ancien ministre de la culture Jean-Jacques NYENIMIGABO. Il a lancé les activités préliminaires du processus d’inscription du tambour INGOMA sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité initiée par l’UNESCO. C’était dans le but de protéger de façon efficace le patrimoine culturel contre d’éventuels piratages. Le ministère prévoit la mise en place d’un centre de formation pour la danse et le battement du tambour et l’institutionnalisation de la journée dédiée au tambour.

 

 

La convention d’octobre 2003 avait comme buts : la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel ; le respect du patrimoine culturel immatériel des communautés, des groupes et des individus concernés ; la sensibilisation aux niveaux local, national et international à l’importance du patrimoine culturel immatériel et de son appréciation mutuelle ; la coopération et l’assistance internationales.

 

Adolphe Rukenkanya, Ministre de la jeunesse, sport et culture.(www ;akeza.net)

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Benjamin KURIYO , staggiaire

 

 




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