La société BURCO recycle les déchets plastiques en pavés

La société BURCO recycle  les déchets plastiques en pavés
Jean de Dieu NSHIMIRIMANA, le Directeur de BURCO sprl.(www.akeza.net)

Jean de Dieu NSHIMIRIMANA, le Directeur de BURCO sprl.(www.akeza.net)

Jean de Dieu NSHIMIRIMANA vient de créer une entreprise qui transforme les déchets plastiques en pavés utilisés surtout pour la  construction des parkings ou pour embellir des espaces publics. Le directeur général de la société Burundi Recycling Company- BURCO explique le procédé de fabrication des pavés et les différentes activités déjà réalisées.

 

 

Jean de Dieu NSHIMRIMANA,  directeur général de la société BURCO explique le procédé de fabrication des pavés : « nous collectons des plastiques surtout auprès des hôtels (qui reçoivent souvent  des ateliers de formation).Après la collection, nous les chauffons (la fusion).Le liquide trouvé est mélangé avec du sable. Le mélange visqueux  passe dans  une moule pour prendre une forme voulue par le concepteur. Une fois refroidie, les pavés se durcissent et deviennent plus résistant au choc. Il y a aussi la possibilité de colorier les pavés  selon la préférence. Le prix d’un mètre carré de pavés varie  entre 18.000 et 20.000 FBu. Un seul travailleur produit en moyenne 15 pavés par jour ».

 

Des fois, il est difficile de démarrer les activités même si on a bien conçu le projet ; le directeur  général de BURCO explique les étapes qu’il a entreprises pour démarrer sa société : «  j’ai commencé à développer mon idée d’être entrepreneur vers la fin de mes études universitaires. Puis j’ai participé au concours organisé par le BBIN chaque année. Mon projet de recyclage des plastiques a été retenu parmi les 5 premiers avec un prime  de 1 000.000Fbu ; avec les emprunts que j’ai contractées auprès de mes proches j’ai pu démarrer les activités de BURCO ».

 

Les défis majeurs auxquels fait face le BURCO sont la technique de production :  les employés effectuent un travail mécanique en manipulant les plastiques pour en fabriquer les pavés alors qu’il existe des machines pouvant produire entre 250 et 500 pavés par jour de façon automatique. Une barrière pour l’épanouissement du BURCO : une production limitée empêche de recevoir des commandes qui dépassent la quantité pavées fabriqués par jour.

 

La société BURCO a débuté les activités il y a trois mois après une année d’essai depuis 2013.

 

Jean de Dieu NSHIMIRIMANA  a fait  ses études universitaires à l’Université du Lac Tanganyika dans la faculté de droit. Il a créé son  entreprise en  référant aux pays de l’Afrique de l’ouest où le projet de recyclage a connu des succès. La société compte aujourd’hui 5 employés permanents avec des temporaires qui alimentent le stock de  plastiques. Il préconise l’automatisation des services en achetant  un équipement moderne d’ici 2015. Dans l’avenir des centres de collecte des plastiques seront érigés dans toutes les communes de la mairie et un kilo de plastiques coutera 300Fbu. Dans la même optique, des sensibilisations seront organisées pour conscientiser la population à ne plus jeter les plastiques n’importe où mais dans de poubelles publiques.

 

Le directeur général de BURCO  appelle les jeunes à créer leur propres emplois : ‘’essayez l’entrepreneuriat il n’y a rien de difficile, il suffit juste d’avoir une idée et de la mettre en œuvre. Au Burundi, nous n’avons pas de fonds de garantie pour aider les jeunes qui veulent créer leurs propres entreprises. Le gouvernement devrait y penser’’.

 

Jean de Dieu NSHIMIRIMANA a obtenu un ticket d’avion aller-retour Bruxelles-Bujumbura lors du dernier Salon de l’Emploi tenu du 13 au 16 Novembre 2014. Son stand a été élu meilleure innovation.

 

Les  plastiques  en attente de transformation.(www.akeza.net)

Les plastiques en attente de transformation.(www.akeza.net)

Les pavés après la transformation.(www.akeza.net)

Les pavés après la transformation.(www.akeza.net)

Benjamin KURIYO,Stagiaire.




6 thoughts on “La société BURCO recycle les déchets plastiques en pavés

  1. jean de Dieu

    Le seul pays dans la communauté Est Africaine qui est pour l’entrée des sachets plastiques(BURUNDI)

    Le Burundi reste le seul pays de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) qui ne dispose pas encore d’une réglementation des objets en plastiques non biodégradables, a déploré mardi à Bujumbura, M. Constantin Nayise, spécialiste chimiste au ministère burundais ayant en charge l’environnement, au cours d’une séance de plaidoyer sur la mise en place de cette réglementation au Burundi.

    Le Burundi devrait mettre en place une loi interdisant toute importation, production, et commercialisation des sacs et sachets en plastiques fins (non biodégradables) à cause de la gravité des effets néfastes sur la santé humaine et l’environnement, estime M. Nayise, affirmant qu’un projet de loi y relatif va être bientôt analysé au Conseil des ministres.

    Selon M. Nayise, le Burundi est devenu un dépotoir des ces plastiques fabriqués à base du pétrole.

    D’après ce chimiste, les plastiques qui occupent au Burundi 11% du volume total des immondices ont des incidences négatives sur la santé humaine et animale. Une fois brûlés, ces déchets provoquent des dioxines, un gaz à effet de serre, cancérigène, qui provoque aussi des perturbations au niveau du foie et du poumon.

    Il existe aussi des plastiques qui causent des impacts négatifs au niveau de la reproduction. La plupart des gens ramassent des objets en plastiques dans les immondices pour les revendre déjà contaminés par certains agents pathogènes.

    Ces déchets en plastiques non biodégradables causent également la mort des animaux une fois avalés, a indiqué M. Nayise. De plus, beaucoup de crimes sont opérés à base de sachets en plastique au Burundi. Il évoque notamment la torture, l’emballage des enfants nés des grossesses non désirées, jetés dans la nature, l’emballage des déchets humains dans des localités dont l’état sanitaire est précaire et qui finissent dans les rivières, les canalisations et lacs.

    Par ailleurs, ces produits polluent dangereusement et durablement la nature. Il faut environ une seconde pour fabriquer une plastique, 20 minutes d’utilisation en moyenne mais il faut entre 400 ans à 1200 ans pour se dégrader naturellement, note-t-il.

    De plus, ajoute-t-il, les scientifiques montrent que les déchets en plastiques enfouis dans le sol provoquent l’infertilité de la terre. M. Nayisi indique aussi que le Programme des Nations Unies pour l’Environnement(PNUE) a lancé une campagne pour limiter la production et promouvoir le recyclage des plastiques.

    « Il est impératif que l’Etat burundais fasse siennes les recommandations de l’atelier sur l’harmonisation de la réglementation des plastiques au sein de la CAE tenu à Arusha (Tanzanie) en 2008 », conclut-il.

    BURCO fera tout pour valoriser ces Déchets abandonnés dans la nature donc c’est un projet ambitieux à encourager merci

  2. Bigira

    Bonjour,

    Je voudrais acheter des pavés mais je n’est guère l’adresse où trouver cela. Auriez-vous l’obligeance de renseigner un peu plus s’il vous plait?
    Veillez me contacter sur mon adresse mail bigiraakbar1@gmail.com ou sur mon numéro de téléphone le +32486808402.

    Bien à vous.

  3. BUKASA

    Bonjour,

    Votre projet est très intéressant.

    Pouvez vous me contacter à ce mail : mathania.bukasa@gmail.com

    J’aimerai vous contacter pour un éventuel partenariat.

    Bien à vous,

    Mathania BUKASA

  4. Jean Paul LEKEFACK

    Je voudrais de dire merci d’avoir penser à ce projet de valorisation des déchets plastiques. votre projet m’intéresse. A cet effet je voudrais entrer en contact avec vous pour échanger plus profondément sur la possibilité d’installer ce genre de structure au Cameroun.

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