Face à la mondialisation, comment gérer la diversité culturelle au Burundi ?

Face à la mondialisation, comment gérer la diversité culturelle au Burundi ?

C’était ce 09 octobre 2018 dans les enceintes du campus Mutanga de l’Université du Burundi que le Réseau des organisations des jeunes en Action pour la paix, la réconciliation et le développement (REJA) a organisé un échange sur la diversité culturelle et la cohésion sociale au Burundi. Cela a été initié dans le cadre du Think Tank Isôko pour développer la pensée critique à travers un débat contradictoire sur la diversité culturelle au Burundi.

Qu’est-ce que le Think Tank Isôko?

Il s’agit d’un cadre d’échange qui vient d’être initié par REJA dans le but de développer une pensée critique et créative chez les jeunes burundais. Autrement dit, c’est un espace de réflexion et d’échange sur différents enjeux tels que l’économie, la société et la culture du Burundi. Ce cadre vient d’être mis en place après avoir constaté certains déficits en matière de pensée critique chez les jeunes, un manque de consensus dans la société en général, la volonté de promouvoir le débat contradictoire, de promotion de la créativité et le débat intellectuel.

« Nous voulons que les jeunes burundais puissent s’habituer aux débats contradictoires. C’est pour les amener à respecter les points de vue de l’autre. En d’autres termes à respecter la diversité d’opinions sur les différentes questions de société. C’est pourquoi ce nouveau cadre de réflexion est composé de jeunes et adultes des milieux académiques, de la société civile, d’experts, des professionnels des médias, des écrivains, des artistes, etc.», a indiqué Eric Ndayikengurutse, Coordinateur National de REJA.

Selon Richard Sinzinkayo, le chargé du projet de la diversité culturelle et de la cohésion sociale chez REJA « le projet Think Tank Isôko va inciter la jeunesse burundaise à développer des pensées créatives. Mais également à leur inculquer l’esprit de participation citoyenne ».

« L’homme est en même temps un produit de la culture et c’est lui qui la façonne… »

Deux jeunes étudiants de l’Université du Burundi à la faculté des Lettres et Sciences Humaines, Providence Niyogusabwa et Léonce Ndihokubwayo ont exposé chacun sur des sous thèmes relevant du thème du jour intitulé « la diversité culturelle et la cohésion sociale au Burundi ». Providence Niyogusabwa a partagé ses recherches sur comment se vit la mixité (ethnique et religieuse) et le métissage dans la société burundaise. De là, cette étudiante soutient que cette diversité culturelle constitue une richesse pour le pays.

Léonce Ndihokubwayo, quant à lui, a montré que le Burundi connait une culture commune mais avec des variantes régionales. Et qu’en somme cette disparité renforce la cohésion entre régions parce que les individus s’enrichissent mutuellement. Tous ces 2 étudiants se sont mis d’accord sur le fait que l’homme est  en même temps le produit de la culture et qu’en même temps , c’est lui qui la façonne.

 

Quelles sont les solutions ?

Avec la deuxième partie de cet évènement, un échange -débat a été organisé pour amener le public à donner son point de vue sur les sujets tels que « est-ce que la diversité culturelle pose problème au Burundi ?», « Comment est-ce qu’on peut préserver la culture burundaise ? ». Ce panel était animé par Roland Rugero, directeur du journal  Jimbere .

Les intervenants sont revenus sur l’importance de la diversité culturelle au Burundi en disant qu’elle permet un enrichissement mutuel entre individus. Mais également ils ont proposé des pistes pour préserver la culture burundaise comme mettre en place une commission chargée de garder la culture, enseigner aux enfants les coutumes et mœurs ainsi que la protection du patrimoine culturel burundais.

 

Fleurette HABONIMANA