Economie : Le retour du courant électrique, une vraie bouffée d’air pour le commerce.

Economie : Le retour du courant électrique, une vraie bouffée d’air pour le commerce.

Cela faisait longtemps que Bujumbura n’avait pas connu cela. Disposer du courant électrique durant toute une journée était devenu un luxe, un privilège offert à un certains quartier de la capitale. Une situation qui n’arrangeait pas le quotidien de nombreux commerçants  pour qui l’électricité était un outil indispensable. Le retour de celui-ci depuis la fin septembre a un impact très positif sur l’activité commercial de nombreuses personnes. Elles en témoignent.

« C’était devenu  difficile de tenir le salon ouvert toute la journée à cause du manque d’électricité. Et ce, même si l’on utilisait des batteries pour travailler. Maintenant avec le retour de l’électricité, je ne ferme plus. Je peux charger ma batterie et en cas de coupure, je l’utilise en attendant le rétablissement du courant. Ce qui d’habitude ne dure pas très longtemps », nous dit Arsène, coiffeur.

Faire fonctionner une activité commerciale qui nécessite du courant électrique en permanence lorsque celui-ci se fait rare est un sacré challenge pour les commerçants. Le retour du courant électrique vient enlever une épine du pied de nombreuses personnes. C’est le cas d’Arsène, propriétaire de salon de coiffure à Kinanira, son activité économique vit les retombés de ce retour de l’électricité. Des retombés positifs qui ont un impact direct sur ses revenus.

« Pouvoir offrir à ces clients de la boissons froide à tout moment de la journée est l’un des points forts de mon travail. Quand on n’avait pas de courant, c’était difficile. La plus part du temps on avait que de la boisson chaude et certains clients préféraient ne rien boire. Ce qui n’arrangeait pas nos affaires. Des fois, faute de client je pouvais fermer tout un après-midi et rouvrir le soir lorsque le courant sera rétabli pour avoir de la boisson plus ou moins froide à offrir à mes clients. Aujourd’hui le problème ne se pose plus. J’ai constamment de la boisson froide et ça ne peut qu’arranger mes affaires. Vivement que cela dure », nous dit un propriétaire de kiosque dans le quartier asiatique.

Si le manque d’électricité a souvent pesé sur le quotidien de nombreux commerçant en ralentissant le rythme de leur travail, il a également apporté une charge supplémentaire en solution alternative pour certaines activités qui ne pouvait se passer de courant électrique. C’est le cas des bureautiques, boucherie, imprimerie, cyber café qui pour maintenir leurs activités devaient avoir recours à des groupes électrogènes ce qui portait un coup sur les finances.

Avec le retour de l’électricité, ce coût se voit aujourd’hui réduit. Une bouffée d’oxygène pour les propriétaires de secrétariat public et autres cyber café et de manière générale à tous ceux qui tiennent des commerces et qui sont heureux de pouvoir avoir de manière assez permanente de l’électricité. Pour la majorité de ces commerçants un seul souhait les anime : ils espèrent tous que cela ne soit pas un écran de fumé.

 

Moïse MAZYAMBO