EAC : Le Burundi invité à rejoindre le système régional de suivi des marchandises

EAC : Le Burundi invité à rejoindre le système régional de suivi des marchandises

Lancé en Mars 2017 par l’EABC (East Africa Business Council), le projet régional de système de suivi électronique du fret (RECTS) a déjà connu l’adhésion du Rwanda, de l’Ouganda et du Kenya. Seul le Burundi et la Tanzanie tarde encore à intégrer le système régional qui selon les autorités de l’EABC présente une valeur ajouté au projet d’union douanière de l’EAC.

 

Sécuriser le transport des marchandises

La sécurité des convois de marchandises circulant au sein de l’EAC est l’une des priorités de l’EABC. En effet, il est important de permettre aux commerçants mais aussi aux services douaniers et fiscaux de suivre en temps réel le déplacement des cargaisons dès leur départ des ports jusqu’à leur destination finales.

Le système de suivi électronique des marchandises aidera donc à faire un suivi efficace et permettra d’assurer la sécurité des marchandises qui sont souvent sujet au vol et détournement. Un pareil système a pour finalité de réduire le coût des affaires pour les commerçants.

Alors que l’EAC désire disposer d’un espace douanier unique avec la mise ne place de l’union douanière, l’instauration du RECTS représente une valeur ajoutée importante pour la sous-région. Disposer d’un système harmonisé dans tous les pays de la communauté aidera à conforter l’union douanière et favoriser un climat des affaires propice pour les états.

Le RECTS permet également de réduire les frais en équipement de traçage pour les particuliers. En effet, financé par des organisations de développement, le système régional permet l’équipement en technologie de traçage à coût réduit pour les états et les entreprises.

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Le Burundi invité à rejoindre le RECTS

Dans la liste des pays qui se sont alignés sur le RECTS, le Burundi et la Tanzanie ne figurent pas. En effet, les 2 états n’ont pas encore adhérer au système de suivi électronique. Une adhésion à laquelle l’EABC invite le Burundi.

« Ce dont nous avons besoin, c’est de voir la Tanzanie et le Burundi rejoindre le système régional de suivi des marchandises. Les autorités fiscales devraient soutenir l’ensemble de ce processus et s’assurer qu’elles le possèdent et que nous travaillons ensemble en tant que région, de façon à ce qu’il soit mis en œuvre uniformément dans tous les États partenaires». C’est ainsi exprimé Lilian Awinja, directrice exécutive de l’EABC. Et d’ajouter : « Nous sommes censés travailler ensemble. Nous sommes dans une union douanière ».

L’adhésion du Burundi, comme celle de la Tanzanie, représente donc un pas crucial vers la cohésion de l’espace douanière et du marché unique de l’EAC.

Pour ce qui est de sa mise en place effective de cette adhésion, Mme Awinja affirme que la question a été discutée avec les autorités fiscales et les décideurs des gouvernements respectifs, et qu’elle a été documentée dans le programme de plaidoyer de 2016 de l’EABC et maintenant en 2017.

Des documents contenant des recommandations clés sur ce système de suivi électronique du fret ont été transmis aux autorités locales.

Si des inquiétudes pourraient se lire au sein de la communauté, Edith Nsaija Mwanje, secrétaire permanente au ministère ougandais des affaires de la CAE, a déclaré que chaque pays s’est donné un calendrier et ils ne l’ont pas dépassé. Les pays membres de l’EAC restent donc confiants quant à l’adhésion prochaine du Burundi et de la Tanzanie.

 

Moïse MAZYAMBO